Solo, la drag sous les projecteurs 

Par Natasha Guay Marchand  

Sorti au cinéma le 15 septembre, le film Solo de Sophie Dupuis fait déjà l’unanimité auprès du public. Plongée dans l’univers des drag-queens, la mise en scène offre des images touchantes et éclatantes. Le film a obtenu le prix du «meilleur film canadien» au Festival international du film de Toronto qui s’est clos le dimanche 17 septembre. Le prix était accompagné d’une bourse de 10000 dollars.  

Synopsis 

Solo raconte l’histoire d’un amour passionnel, mais toxique, entre Simon, vedette de la scène drag queen de Montréal, et Olivier, la nouvelle recrue du bar spectacle où il performe. Follement amoureux, Simon va s’isoler de sa famille et ses amis, persuadé d’avoir trouvé l’âme sœur. Rapidement, Olivier révèle son côté narcissique et manipulateur transformant cet amour en une relation malsaine et destructrice. Au même moment, après plus de 10 ans d’absence, la mère de Simon, chanteuse d’opéra, revient s’installer au pays. Déterminé à se rapprocher de la femme qu’il idéalise, le jeune travesti se heurte à sa désillusion. 

C’est Théodore Pellerin, acteur de 26 ans, qui incarne le personnage de Simon. L’acteur en est à son troisième long métrage avec la réalisatrice. En effet, en 2018 il remporte l’Iris de la Révélation de l’année pour son rôle dans Chien de garde. Puis, en 2021, il a joué le personnage de Julien dans Souterrain. Luc Boulanger, dans La Presse, a qualifié sa performance d’« exceptionnelle ».  

Une lettre d’amour à la drag 

La réalisatrice Sophie Dupuis n’en est pas à son premier long métrage. Après avoir dirigé Chien de garde et Souterrain, elle frappe encore plus fort la scène du cinéma avec Solo, un film à la fois touchant et flamboyant. Dans un entretien, la réalisatrice explique qu’elle ne voulait pas afficher des étiquettes de « méchant » ou de « victime » à ces personnages. Avec une sensibilité et une conscience incroyable, elle s’est questionnée sur le meilleur angle à prendre pour que Simon réalise qu’il est prisonnier de deux relations toxiques. La psychologue qui l’a accompagné à titre de conseillère au scénario lui a expliqué une chose qui a motivé Sophie à terminer ce film : beaucoup de personnes réalisent qu’ils sont en fait dans une relation toxique en voyant un film qui reflète la réalité de leur relation.  

Depuis toujours, la réalisatrice s’intéresse aux combats de la communauté LGBTQIA2+. Ce film reflète son appui et son amour au milieu de la drag. C’est aussi une façon de critiquer l’intolérance face aux enjeux de transidentité. Pour mettre cet amour de l’avant, la réalisatrice a mis en scène des costumes somptueux et colorés. Elle a adopté des chorégraphies avancées propulsées par des chansons entraînantes qui ont demandé de nombreux mois de travail.  


Source: Solo

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