OPINION/Le Comte de Monte Cristo : rencontre avec l’acteur Vassili Schneider 

Par Ema Holgado 

Le Comte de Monte Cristo, un film sorti le 16 août dernier, vaut la peine d’être visionné.  

Promu grâce à son honnêteté et amoureux de la belle et convoitée Mercedes, Edmond Dantès est un homme bon à qui la vie semble sourire. Mieux encore, Mercedes l’aime en retour et accepte de l’épouser. Pourtant, le jour du mariage, Edmond est emmené et, victime d’un complot, condamné à passer le reste de sa vie en prison, au château d’If. À la suite de 14 années de captivité et grâce à son compagnon de geôle, l’Abbé Faria, qui lui révèle le lieu d’un immense trésor, Edmond s’évade et devient le Comte de Monte Cristo, l’homme le plus riche du monde, mais assoiffé de vengeance.   

Le fabuleux livre d’Alexandre Dumas (1844), Le Comte de Monte Cristo, est sorti le 16 août dernier dans une adaptation cinématographique française réalisée par les grands Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière (Le prénom, Les trois mousquetaires). Acclamé par la critique, ce film est digne des plus grandes productions américaines. 

Pourquoi voir ce film ?  

Si je ne devais conseiller qu’un film à voir cette année, ce serait celui-ci. Tout semble avoir été réfléchi afin de sublimer l’œuvre magnifique d’Alexandre Dumas : la musique donne la chair de poule par sa puissance, les décors et les paysages semblent une invitation à parcourir le monde, l’acteur et les intrigues nous tiennent en haleine du début à la fin. Le Comte de Monte Cristo est un film qui passe sans même que l’on ne s’en aperçoive, il nous émerveille, nous capte et nous fait pleurer. Il m’est impossible de parler du film sans parler de la distribution. Pierre Niney, Anamaria Vartolomei, Julien De Saint Jean, Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte s’y partagent l’affiche. Au milieu de ces grandes figures du cinéma français, on retrouve aussi un petit bout du Québec. Vassili Schneider prend le rôle du romantique Albert de Morcerf. Impossible alors de ne pas tomber sous le charme de sa poésie et de sa douceur.  

Dans le cadre de cette sortie, j’ai eu l’honneur de pouvoir m’entretenir avec Vassili sur sa carrière d’acteur, son rapport au Québec et ses rêves pour l’avenir. Spoiler, il est aussi charmant qu’Albert ! 

Vassili Schneider, le québécois parisien qui nous fait rêver 

Fébrile, cette entrevue est la première que je fais. Au téléphone, Vassili Schneider est professionnel, même s’il a une familiarité qui donne l’impression de retrouver une vieille connaissance. Lorsqu’on lui demande s’il préfère Paris ou Montréal, l’acteur hésite. Son cœur est partagé entre Paris, empli d’histoire et de possibilités artistiques, et Montréal, sa ville d’enfance où il trainait au Dépanneur Café ou au Olimpico. Malgré cela, la ville aux cent clochers semble avoir une grande place dans son identité ; l’attache y est beaucoup plus profonde, comme il le dit lui-même. Même après sept ans à vivre en France, l’acteur ne cille pas une seconde lorsqu’on lui parle de ses origines. Il est québécois, un acteur québécois, aucun doute là-dessus et c’est un bagage qu’il emporte en France.  

Même jeune garçon, alors qui essayait d’amuser la galerie en classe, Vassili Schneider ne pouvait pas imaginer qu’il ferait autre chose qu’un métier artistique. Issu d’une famille où chacun est musicien, danseur, acteur, il a grandi dans le monde culturel, entouré par l’art. Il m’explique qu’il aurait été difficile pour lui de faire autre chose entre autres au vu de son bagage et de ses racines. Ce dont il rêvait surtout, c’est de pouvoir un jour réussir à vivre de sa passion pour les arts. C’est enfin chose faite. Aujourd’hui, lorsqu’il marche dans les rues de Paris, Vassili Schneider se fait accoster par des gens qui aiment son travail et le reconnaissent.   

Malgré la célébrité grandissante, l’acteur ne se repose pas sur ses lauriers. Il met un point d’honneur à m’expliquer que sa carrière ne fait que commencer, qu’il a encore beaucoup à réaliser pour pouvoir se dire qu’il a réussi. Il souhaite accéder à des rôles qui lui sont encore inaccessibles, être dirigé par les plus grandes et grands tel que Justine Triet, mais le jeune acteur a aussi la tête remplie d’idées de films qu’il souhaite réaliser.  

En l’entendant parler, on ne peut que ressentir la fierté du jeune acteur d’avoir été choisi pour jouer dans le Comte de Monte de Cristo alors que l’œuvre est son livre préféré depuis le secondaire. Il semble que Vassili Schneider soit de ceux qui ont réussi à entrer dans leurs œuvres favorites. La preuve, il porte désormais le visage d’Albert de Morcerf pour toute une génération. Plus amusant encore, Les amants du Pont neuf (1991), de Leos Carax, est son film préféré et il y passe aujourd’hui chaque matin et chaque soir pour aller au travail.  

S’il me semble parfois écrire sur un acteur hollywoodien, ce n’est en vérité pas le cas. Vassili Schneider est un jeune québécois (presque) comme les autres : il n’a pas aimé le secondaire et a préféré le CÉGEP, il a du mal à se concentrer quand on parle en même temps que lui, il utilise des smileys et aime la crème glacée au café (comme quoi, personne n’est parfait). C’est surtout un jeune homme qui a suivi son rêve de vivre de l’art et qui s’en est donné les moyens, car, comme il le dit lui-même, « c’est la seule chose qui rend heureux ».  

La vie est trop courte pour ne pas faire ce que l’on aime alors n’oubliez pas de rêver. Le Comte de Monte Cristo est en salle dans toute la province. 


Source: Allo Ciné

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