Par Alexandre Blanchard
Le Hobbit : la désolation de Smaug arrive sur les écrans en tant que légitime successeur du premier volet, face auquel il n’a pas à rougir. C’est l’occasion d’effectuer un autre voyage fabuleux au coeur de la terre du milieu.
Le mois de décembre rime souvent avec nouvel opus cinématographique orchestré par Peter Jackson. Il s’agit maintenant d’un rendez-vous immanquable pour les fanatiques de l’univers de Tolkien.
L’histoire reprend exactement (à l’exception d’un petit flashback à l’utilité douteuse) où on l’avait laissée. Pour faire court et éviter de dévoiler l’intrigue du premier film, disons simplement que Bilbo (Martin Freeman), Thorin (Richard Armitage) ainsi que sa compagnie de confrères nains sont en route vers la montagne d’Erebor pour y récupérer un joyau ancestral qui jouera un rôle crucial dans la reconquête de leur royaume, jadis réduit à néant sous les flammes du puissant dragon Smaug. Bien entendu, leur route sera parsemée d’embûches toutes aussi périlleuses les unes que les autres. Classique certes, mais c’est du « seigneur des anneaux » comme on est en droit de l’attendre.
Allégé sur le plan de l’histoire comparativement au dernier opus, la désolation de Smaug affiche ses couleurs dès le début avec des scènes d’actions rythme´es et poignantes. C’est par ailleurs une des grandes forces de ce film, le rythme. Bien que d’une durée de 161 minutes, le long-métrage se déroule à vive allure et laisse peu de temps au spectateur pour souffler. Presque chaque scène s’avère importante et pertinente pour le déroulement de l’intrigue et à aucun moment je n’ai senti que l’on remplissait certaines séquences avec du vide (ou ce que l’on pourrait appeler plus commune´ment du « padding »).
Malgré le fait que l’on ait choisi d’alléger le contenu de l’histoire, on ne lésine fort heureusement pas sur le plan du développement des personnages. Avec l’arrivée de têtes familières telles que le jeune et fougueux Legolas (toujours interprété par Orlando Bloom) et d’autres inédites comme la belle Tauriel, le film se révèle d’autant plus complexe. Effectivement, on apprend rapidement à s’attacher aux motivations et aux buts des multiples protagonistes qui se retrouvent de près ou de loin impliqués dans cette quête funeste. Par le fait même, c’est un Bilbo un peu plus absent que l’on retrouve dans cette suite endiablée : l’histoire ne semble plus être axée seulement autour de lui, et c’est tant mieux.
Comme mentionné plus tôt, les scènes d’actions sont nombreuses et ma foi, très impressionnantes. Les chorégraphies des batailles, particulièrement celle de la rivière, ont été planifiées à merveille et cela perce l’écran. Pour ce qui est des décors et des paysages, on se retrouve toujours en Nouvelle-Zélande, de quoi ravir plus d’une paire d’yeux. En somme, c’est du bonbon visuel. Howard Shore (Lord of the Rings , Aviator), de retour pour orchestrer la bande-son, nous en met encore une fois plein les oreilles. Difficile de ne pas se laisser emporter par les proportions épiques que prennent certaines de ses mélodies.
Bref, en cette fin d’année, Le Hobbit : la désolation de Smaug nous offre un divertissement irrévocable qui s’avère supérieur à son aîné. Voilà de quoi nous faire attendre impatiemment la suite et fin de la trilogie avec There And Back Again, prévue pour, vous l’aurez deviné, décembre 2014.
Le Hobbit : la désolation de Smaug : 4,5/7
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