Par Karl Foster Candio

Au cœur du centre-ville de Sherbrooke, à la Centrale Métiers d’art, l’exposition La Certitude de l’Écho invite le public à plonger dans l’univers onirique de Caroline Ouellette. L’artiste verrier explore ici les méandres de la maternité à travers une série d’œuvres de recherche réalisées en verre.
La Centrale Métiers d’art accueille le lancement officiel de l’exposition La Certitude de l’Écho, installée au fond de la salle, un peu à l’écart de l’exposition permanente des œuvres du Centre. On remarque d’abord le mur avec des verres à 90 degrés qui attirent l’attention sur l’affiche de l’exposition, puis les deux lunes en verre au centre de l’exposition, avant que nos yeux ne s’arrêtent devant les photos imprimées dans le verre.
Comme moi, la vingtaine de visiteurs visiblement intéressés, verre en main, gravitent autour des articles en verre, au gré des conversations conviviales. En toile de fond, la musique discrète, mais juste assez présente pour encourager à la chaleur des lieux.
Chaleureuse, Caroline Ouellette l’est tout aussi. L’artiste reste disponible pour commenter sa création. Elle m’entretient en aparté sur certaines pièces, et on se met aussi à parler d’Haïti, pays d’où je viens et où elle a vécu quelques mois.
Un écho à la maternité
Dans la prise de parole de circonstance, l’artiste en profite pour parler de son parcours, qui l’a menée en Australie, mais surtout de son expérience de mère, à laquelle l’exposition fait « écho ». La Certitude de l’Écho, précise-t-elle, fait autant référence à l’écho, qui te répète ce que tu veux entendre, qu’à l’échographie qui certifie la présence du bébé.
La conception de l’exposition aura pris dix années à l’artiste. Dix ans de réflexion où elle a effectué un voyage dans ses souvenirs, retrouvé des sensations qu’elle a mises en images dans du verre pour proposer son monde où balançoires, étoiles, fleurs et lunes se côtoient, dans une allégorie onirique de son expérience de mère. « J’ai tenté de taquiner l’insaisissable, dans mon cas c’était la maternité… Pour moi l’insaisissable c’est l’infiniment grand et l’infiniment petit », explique-t-elle.
« Une artiste qui emmène la Centrale Métiers d’art loin »
« Caroline Ouellette est une de ces artistes qui nous emmène loin », estime Lyne Montmeny, directrice générale de La Centrale, qui rappelle qu’en emménageant dans ces nouveaux locaux, le centre voulait présenter des expositions d’œuvres de recherche pareilles. Les autres invités, artistes, amis et partenaires de la Centrale, ont aussi exprimé leur satisfaction, à l’instar d’Ann-Janick Lépine, de la ville de Sherbrooke.
La Certitude de l’Écho sera en exposition au 210 rue Wellington Nord jusqu’au 2 juin. Les œuvres exposées sont aussi mises à la vente pour les amateurs d’art qui souhaitent les acquérir, à la fin de l’exposition.
Crédits: Karl Foster Candio