Pour faire une histoire courte, le Festival du texte court est un festival centré sur le texte court qui se déroulera à Sherbrooke du 22 au 25 mai. J’ai rencontré une des organisatrices du festival pour en savoir plus.
Guillaume Turcotte
Pourquoi le texte court? « C’est la question qu’on se fait souvent poser! On voit beaucoup de festivals comme celui de la BD ou de la poésie, qui sont assignés à un genre littéraire en particulier. Avec le Festival du texte court, on a choisi de ne pas se limiter : on est ouvert à tous les genres littéraires. Nous, on a plutôt décidé d’utiliser un critère de durée. Les performances courtes sont synonymes d’intensité, et leur succession rapide amène un rythme intéressant », m’explique Sophie Jeukens, directrice artistique à la Maison des arts de la parole, organisme qui chapeaute le festival depuis 2013.
Le festival, qui en est à sa 9e édition, se déroulera cette année sous le thème du Corps. « On avait la volonté de s’ancrer pleinement dans la performance et l’oralité. Quand on pense à la littérature ou la poésie, l’écrit vient souvent en tête, mais nous, nous travaillons avec le spectacle. Pour nos artistes, la façon de dire le texte est aussi importante que les mots en eux-mêmes. Le thème Corps vient vraiment rappeler l’importance de l’aspect physique des performances de cette année, et c’est ce qui la différencie des éditions précédentes. »
En effet, plusieurs artistes y présenteront des numéros aussi variés qu’originaux, où le corps sera mis en valeur. Par exemple, une soirée sera consacrée au thème de la poésie érotique et animée par un hôte simplement « vêtu » d’une peinture corporelle. Chacun des sept évènements qui ponctueront le festival aura son propre thème : slam de contes, cabaret burlesque, danse, pour ne nommer que ceux-là. Je vous invite à jeter un coup d’œil à la programmation ici. Pour les intéressés, plusieurs évènements proposeront des micros ouverts, une occasion en or de partager votre talent ou de vous amuser un peu! D’ailleurs, Véronique Bachand, une artiste invitée, a fait ses premiers pas lors d’un micro ouvert du festival.
Parmi les artistes à surveiller, on retrouve Sébastien Dulude, reconnu pour mettre son corps à l’épreuve lors de ses performances. Aussi, le Collectif Bababa de Rimouski, trio composé de ba, ba et ba, qui travaillent en musique, en poésie et en danse. Ils improvisent et expérimentent avec le son, dans une approche ludique presque absurde. Finalement, on pourra voir Mehdi Hamdad, poète et musicien, décrit comme un performeur exubérant, « un hyperactif de la performance ».
Le Festival du texte court, originaire de l’Université de Sherbrooke
Fondé en 2006, le festival a été créé par un groupe d’étudiants et d’écrivains en herbe de l’Université de Sherbrooke, Les plumes de l’ombre, un collectif d’artistes qui a été actif pendant une dizaine d’années. À l’époque, on y retrouvait justement Sophie Jeukens, qui nous éclaire sur les motivations derrière le festival : « À la suite de la publication d’un de nos recueils, on a eu envie de faire un évènement plus majeur, où on pourrait partager nos textes oralement. »
« Au début et jusqu’en 2011, le festival avait toujours été organisé bénévolement grâce au travail de notre collectif et de plusieurs artistes du coin, mais, par la suite, j’ai porté une grande partie de l’organisation sur mes épaules. Après mes études, lorsque j’ai commencé à travailler pour la Maison des arts de la parole, ce n’était plus possible pour moi de continuer à l’organiser en plus de mon travail. J’ai donc proposé d’intégrer le festival aux activités de la Maison, car il cadrait super bien avec notre mission. Ce changement été un point tournant dans son histoire, car ça lui permettra d’espérer une certaine pérennité dans le temps ».
Un festival original et intéressant
Le Festival du texte court se démarque par une approche intéressante et plusieurs soirées très originales. On ne saurait passer à côté, que ce soit l’instant d’un soir pour assouvir sa curiosité, ou durant toute la durée du festival pour découvrir les différents artistes. Le prix des différents évènements variera d’une dizaine de dollars à une contribution suggérée, alors qu’un passeport de 25 $ sera aussi disponible pour accéder à l’ensemble des évènements payants.
Quand je me suis entretenu avec Sophie Jeukens, le festival était encore à la recherche de quelques bénévoles, vous pouvez postuler ici. Pour plus d’information, consultez le site officiel de l’événement :