Chez les beaux-parents, un peu trop de légèreté ? 

Par Josiane Demers 

Affiche du film Chez les beaux-parents mettant en vedette Vanessa Hudgens, Évelyne Brochu et Antoine Olivier Pilon  

Chez les beaux-parents, la version traduite du film French Girl écrit et réalisé par les Montréalais James A. Wood et Nicolas Wright ne réinvente pas la roue ni les codes des comédies romantiques. Si la distribution s’avère impressionnante et que les images de la ville de Québec sont magnifiques, le scénario, lui, est truffé de clichés qui plaisent parfois, mais peuvent également devenir lassants.   

Le film met en scène Gordon Kinski (Zach Braff), un professeur d’anglais new-yorkais, qui accompagne sa petite amie Sophie Tremblay (Évelyne Brochu), cheffe québécoise, à Québec où elle se fait offrir la chance d’obtenir un poste prestigieux au nouveau restaurant du Château Frontenac. Ce nouvel établissement culinaire est dirigé par Ruby (Vanessa Hudgens), l’ex de Sophie, un détail que cette dernière omet de mentionner à Gordon.  

C’est sur la ferme familiale d’élevage d’agneau de Sophie que les amoureux habiteront. Le professeur new-yorkais fait donc face à un certain choc culturel en côtoyant la famille de sa dulcinée, notamment son père Alphonse Tremblay (Luc Picard) et son frère Junior Tremblay (Antoine Olivier Pilon), à qui il donnera des cours d’anglais. Entre-temps, Ruby essaie de reconquérir Sophie en offrant un contrat lucratif à la famille Tremblay, ce qui crée des frictions entre les personnages de Brochu et Braff. 

Un début efficace, mais… 

Le film commence d’une manière assez convaincante et plusieurs gags sont efficaces. Cependant, la réalisation de Woods et Wright, qui signent leur premier long métrage, manque de fluidité et donne lieu à plusieurs incohérences. Évidemment, considérant qu’il s’agisse d’une comédie romantique, il est opportun de pardonner le peu de profondeur de certains personnages. Cependant, le manque de recherche des auteurs est assez flagrant. Par exemple, comme mentionné plus tôt, Gordon donne des cours d’anglais à Junior parce qu’il rêve de devenir policier et qu’un test d’anglais est obligatoire pour rentrer à Nicolet (École Nationale de police du Québec). Or, ce test n’existe pas et il suffit d’une simple recherche sur Google sur les étapes d’admission pour obtenir cette information. 

Plusieurs exemples de la sorte démontrent que le ficelage de l’histoire aurait pu être peaufiné. Si la légèreté du film permet de décrocher du quotidien, il existe un certain laisser-aller dans l’écriture qui peut déranger le public à certains moments. Cela est plutôt dommage considérant la qualité des acteurs et la prémisse qui annonce une histoire intéressante. 

Des acteurs et des images qui sauvent le film 

Luc Picard, Isabelle Vincent, Évelyne Brochu et Antoine Olivier Pilon ne sont que quelques noms tirés de la distribution émérite du film. Ils offrent d’excellentes performances considérant le matériel qui leur a été fourni. Le développement des personnages reste cependant très en surface. Il faut tout de même souligner la facture visuelle et la trame sonore qui représentent les aspects positifs du film. Les images de la ville de Québec sont magnifiques. 

En somme, Chez les beaux-parents ne brille ni par son originalité ni par la profondeur de ses personnages, mais offre une vitrine sur le Québec qui est tout de même intéressante.   


Source: Lanauweb

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