Ven. Juil 26th, 2024

Par Marie Vachon-Fillion

Le mercredi 3 juillet avait lieu le lancement de la 10e édition du Sherblues & Folk au centre-ville de Sherbrooke. Accompagné de la première canicule de l’été et d’un soleil de plomb pour la plupart des journées, le festival a su attirer une foule variée et assoiffée de blues, de jazz, de rock et plus encore. Compte-rendu d’un événement qui gagne de plus en plus en popularité, et ce, année après année, avec une programmation éclatée.

Impossible de couvrir tous les spectacles du Sherblues! Le Collectif s’est toutefois rendu à quelques shows afin de vous donner une idée de l’ambiance qui régnait lors de cet événement maintenant incontournable. 

Une première journée excitante

Alors que la canicule tombe sur la ville, le festival envahit un centre-ville déjà bondé sur l’heure du souper. Les différentes scènes sont prêtes à accueillir les artistes. La population, elle, est plus que prête à les recevoir. 

La scène rythm’n blues sur Wellington Nord met de l’avant des artistes moins connus, mais qui ont plus d’un tour dans leur sac. Joe Bel, dès 18 h 45, a pu faire danser la foule sur sa pop-folk parfois rythmée, parfois plus douce, mais toujours bien ressentie. Accoutrée d’une robe fleurie, elle a littéralement amené l’été et la joie qui vient avec : une belle découverte!

Sur la grande scène Wellington Sud, Soran a pu réchauffer la foule (même si le soleil avait déjà commencé le travail) avec ses chansons pop bien ficelées et sa voix unique. Il était toutefois possible de déceler son manque d’expérience, alors qu’il tentait sans beaucoup de succès de créer des liens maladroitement avec le public entre ses chansons. Après plusieurs minutes d’attente à la fin du spectacle, la tant attendue Charlotte Cardin a pu arriver sur les planches vers 21 h 30 sous les cris et les applaudissements de ses fans. Enchaînant ses chansons groovy une après l’autre et s’adressant à la foule quelques fois, l’artiste maintenant internationale a rapidement mis celle-ci dans sa poche. Dès le début du spectacle, les gens chantonnaient ses chansons sans oublier une seule parole. Maîtrisant parfaitement sa voix (de telle façon qu’on croyait entendre l’album), Charlotte a su, à sa manière, envoûter les milliers de personnes présentes. Verdict : une audience record, du beau temps et un succès bien mérité pour cette soirée de lancement!

Sherblues and… rock!

La deuxième journée du Sherblues en était une résolument rock. À 20 h, le duo Cléopatrick, composé de deux grands amis, a pris d’assaut la grande scène sur Wellington Sud. Assez hard rock et même parfois frôlant le métal, le groupe a pu sans aucun doute en écheveler plusieurs. 

Mais c’est à 21 h 15 que la population sherbrookoise a pu sentir la terre trembler : Grandson, d’origine montréalaise, a carrément fait léviter la foule avec ses airs rock entremêlés de hip-hop. Même si l’affluence était moindre que la veille, les spectateurs se souviendront de son passage longtemps. Avec un style difficile à décrire, mais ô combien original, Grandson déployait une énergie qu’on voit rarement sur scène. Sans aucun doute, cet artiste fera son bout de chemin dans le paysage musical. Un must à découvrir cet été!  

Un vendredi funky

Alors que les deux premières journées du Sherblues étaient assez différentes, la troisième ne fit pas exception. Ce sont ces soirées qui nous font dire : wow, ÇA, c’est vraiment la raison d’être de ce festival! Sur la grande scène, les gens ont eu droit à toute une soirée louisianaise. Andy J Forest a pu mettre le centre-ville dans l’ambiance, toujours sous une belle température, avec sa voix rauque extraordinaire et ses talents d’harmoniciste. Charismatique à souhait, on en aurait pris encore et encore! 

Le clou de la soirée, Big Sam’s Funky Nation, a mis la Wellington Sud sens dessus dessous. Après près d’une demi-heure de retard, le groupe a commencé son set avec une énergie incroyable. Avec son funk enlevant et ses mouvements de danse rigolos, la bande de Big Sam semblait avoir autant de plaisir sur scène que les spectateurs qui se déhanchaient dans la foule. Trombone, trompette, basse mélodieuse, les talentueux musiciens avaient mis la population dans sa poche, qui quémanda le seul rappel à ce jour pour cette édition du Sherblues.

Il faut savoir que lors de ce festival, les plus étonnantes découvertes se font en fin de soirée. C’est ainsi que dans la fraîche noirceur du Boquébière, vers 23 h, le groupe Wellbad enflamma littéralement les planches. Les cinq musiciens originaires d’Allemagne, tous habillés de noir, présentaient un blues contemporain cru et sans prétention. Le charismatique leader, Daniel Wellbat, naviguait à travers les chansons avec une aisance déconcertante. Un groupe original à découvrir sans hésitation!

Le Sherblues & Folk, encore une fois cette année, présente des artistes de tous les horizons qui plairont à une grande variété de générations. Se renouvelant année après année, il n’y a aucune raison pourquoi vous n’y trouveriez pas votre compte! L’offre de spectacles gratuits partout au centre-ville est une belle façon de s’initier également à différents styles musicaux que l’on ne découvrirait peut-être pas autrement. De plus, il est possible de passer toute la soirée au centre-ville, casser la croûte et prendre un verre tout en profitant des différents spectacles offerts. Un tout-en-un qui ne coûte pas trop cher… que demander de plus? 

En écrivant ses lignes, le festival n’était pas tout à fait terminé. Le Collectif espère cependant donner le goût à ses lecteurs de participer à cet événement constamment bonifié l’année prochaine. Même si seulement trois jours ont pu être couverts par le journal, nous pouvons dire sans hésitation que cette dixième édition du Sherblues & Folk est une réussite sur toute la ligne!


Crédit Photo @ Les Anti Stress de Monsieur Ménard

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *