Cinq jours après la tenue d’une immense partie de cache-cache dans la tour du campus de Longueuil, l’absence d’un participant fait maintenant craindre le pire aux organisateurs.
Différentes équipes se relaient pour poursuivre les recherches. Le Collectif a appris que l’alcool pourrait possiblement être la cause de toute cette inquiétude. Des factures fournies au journal montrent que plusieurs dizaines de caisses de 24 ont été achetées par l’Association Générale des Étudiants de Génie (AGEG), ce qui constituerait près d’une caisse par participant.
« La quantité peut surprendre à première vue, mais il ne faut pas oublier que nos membres ont une tolérance à l’alcool qui est reconnue », précise un porte-parole de l’association étudiante. « D’ailleurs, la Fin du monde ne représentait que le tiers des caisses commandées. »
Sur la page Facebook de l’événement, les organisateurs, des étudiants en génie civil, expliquent le choix de l’édifice. On peut notamment y lire que « le campus de Longueuil, avec ses nombreux étages inoccupés, est le lieux idéal pour tenir la plus grande partie de cache-cache de tous les temps. »
On mentionne également la valeur académique de l’activité, permettant aux étudiants d’apprécier la structure moderne du bâtiment en toute tranquillité.
Rencontrés à l’entrée du campus, les 23 étudiantes et étudiants inscrits à un cours à Longueuil ont affirmé ne pas s’être aperçu qu’une partie de cache-cache ait eu lieu. L’un de ces étudiants, Marc-Olivier, dit comprendre comment une telle situation ait pu se produire.
« Je me suis déjà perdu pendant plusieurs heures sans même croiser une seule personne, explique ce dernier. Heureusement, j’ai pu retrouver la sortie en suivant la voix de mon ami Paul O. »
La Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) n’a pas tardé à réagir par voie de communiqué. Lorsque le recteur de l’époque, Bruno-Marie Béchard, avait lancé un chantier de construction pour faire place à un nouveau campus délocalisé, celle-ci affirmait que c’était « une mauvaise idée ».
« De toute évidence, nous avions raison », conclut la fédération étudiante. Au moment de mettre en ligne, les équipes de recherche consultaient des volumes de « Où est Charlie » afin d’élaborer une meilleure stratégie pour retrouver le participant manquant à l’appel.