Par Matthew Vachon
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Les deux amis de longue date arrivent à la conclusion de leur parcours de cinq années au football universitaire. Les deux hommes se connaissent par cœur et ils sont déterminés plus que jamais à faire du Vert et or une équipe championne avant de tirer leur révérence.
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Il y a de cela huit ans, Jérémi Roch et Vincent Cléroux-Gaudreau étaient des inconnus l’un pour l’autre. Aujourd’hui, après avoir évolué pour le Cégep Vanier pendant trois ans, pour le Vert et or pendant cinq ans ainsi que pour Équipe Canada, les deux hommes se connaissent par cœur autant sur le terrain qu’en dehors de celui-ci. Cela permet à Roch de constater à quel point la chimie unissant les deux hommes est forte. «Je vois une grosse différence à ce niveau. Oui Cléroux a énormément de talent à la position de receveur, mais le fait que nous nous côtoyions à l’extérieur du terrain aide beaucoup. On met du temps ensemble à travailler, donc on finit par voir et penser un peu aux mêmes choses sur le terrain. Au niveau universitaire, le jeu est tellement rapide, donc on tente d’anticiper. Avoir un receveur qui pense un peu comme moi, ça permet d’exécuter les jeux plus rapidement.»
Par contre, cette bonne entente va bien au-delà de l’ère de jeu. Cette vaste expérience a mis les bases d’une solide amitié. Inutile de les prier pour se lancer des fleurs l’un à l’autre. «Dédié et acharné, c’est la meilleure façon de décrire Vincent. Il ne va jamais accepter de ne pas réussir. C’est une excellente qualité, surtout au football. De plus, dans tout ce qu’il entreprend, il n’acceptera pas de laisser un détail de côté qui pourrait faire qu’il ne réussira pas. C’est ce qui fait de lui un bon joueur et un bon ami», de dire le quart-arrière sur son receveur.
Pour sa part, Cléroux-Gaudreau a également encensé l’éthique de travail exemplaire de Roch. «C’est le travailleur le plus acharné que j’ai vu de toute ma vie. J’aime avoir quelqu’un dans mon entourage proche qui me pousse à en faire toujours plus. Je me considère comme quelqu’un qui travaille beaucoup, mais de savoir qu’il y a quelqu’un à mes côtés qui en fait plus à chaque jour, ça me motive vraiment.»
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Toujours un but à accomplir
Arrivés aux derniers miles de leurs carrières universitaires, Roch et Cléroux-Gaudreau peuvent poser un regard sur l’évolution du programme de l’université. «J’ai vu une grande amélioration. À chaque année, autant les joueurs que les entraîneurs, nous trouvons des détails à améliorer pour qu’on soit une meilleure équipe à tous les niveaux. La mentalité a également évolué positivement au fil des années», avouait le no2.
De cette manière, avec toutes ces améliorations, le Vert et or est désormais en mesure de se frotter sans complexe aux puissances du circuit, soit le Rouge et or de l’Université Laval et les Carabins de l’Université de Montréal.
Après une saison très satisfaisante et surtout remplie de rebondissements, le Vert et or amorçait les séries éliminatoires contre les puissants Carabins. C’était pour eux un défi d’envergure sans toutefois être insurmontable. Après avoir réussi à vaincre l’équipe de l’Université de Montréal en saison régulière, les joueurs pouvaient se permettre d’y croire et d’arriver au match plus confiants que jamais. Malheureusement pour eux, ils ont dû s’avouer vaincus suite à un match âprement disputé duquel les bleus sont ressortis vainqueurs.
Ainsi, ces séries représentaient la dernière chance pour les deux athlètes d’accomplir les objectifs visés au tout début. «Lorsque nous sommes arrivés ici, notre but était d’amener le programme de Sherbrooke au titre de champion, un programme qui se bat pour le championnat à chaque année.» Malheureusement pour les deux vétérans, l’occasion ne se sera pas présentée cette année encore.
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Et la suite?
Maintenant que tout est terminé, les deux hommes repartent la tête remplie de souvenirs. Toutefois, c’est loin d’être la fin pour eux. Interrogés à savoir ce qu’ils anticipaient pour la suite des choses pour leur ami, les deux hommes ont accepté de se mouiller. «C’est difficile de prédire des choses comme ça puisque nous sommes rendus à un point de notre parcours où ce n’est plus des choses que l’on contrôle nécessairement. Une chose est sûre, je sais que Cléroux va être au sommet de sa forme lorsqu’une opportunité va se présenter. Je lui souhaite que cela arrive parce qu’il n’y a pas beaucoup de gars qui ont son éthique de travail. C’est certainement une chose que les équipes au prochain niveau pourraient utiliser. La LCF, je sais que c’est son objectif, donc je suis convaincu qu’il va saisir sa chance», de dire le no12 du Vert et or.
Pour sa part, le receveur Cléroux-Gaudreau abordait dans le même sens que son quart-arrière. «En voyant quelqu’un travailler aussi fort, c’est sûr que je lui souhaite de passer au prochain niveau. Nous avons toujours rêvé à cela tous les deux puisque c’est un accomplissement personnel. Il a travaillé jour et nuit pour y arriver. De plus, lorsque je regarde à la télévision, j’ai un œil assez critique du football. Donc, je peux dire que je vois Jérémi évoluer au prochain niveau.»
Maintenant que la saison 2015 du Vert et or est terminée, il ne reste qu’un brillant avenir devant les deux jeunes adultes qui n’inspirent qu’à se rendre jusqu’aux plus hauts sommets.
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