Moyens de pression pouvant aller jusqu’à la GRÈVE

Campus-greve-creditMaxKlingensmith-Flickr-CCLes compressions budgétaires annoncées par le gouvernement québécois pour l’année 2014-2015 suscitent beaucoup d’intérêt dans la communauté universitaire. En effet, la haute direction de l’Université de Sherbrooke, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Sherbrooke (SCCCUS), le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université de Sherbrooke (SPPUS) ainsi que la population étudiante sont concernés de près par les répercussions qu’apportent ces réductions budgétaires.

 Par Philippe Boudreau

La position de la direction

Le 30 septembre dernier, la direction de l’Université présentait son plan de compression afin de se budgéter malgré les réductions du gouvernement du Québec. Il est important de spécifier qu’auparavant, les coupes budgétaires que Québec avait demandées à l’Université étaient de 16 millions de dollars. Aujourd’hui, elles se chiffrent à 18 millions (17,7 millions plus précisément); la direction « n’y voit plus de marge de manœuvre ». Il est possible de consulter le plan de compressions en entier sur le site Web de l’Université de Sherbrooke.

De plus, dans le rapport, on constate que 73 % du budget de l’Université de Sherbrooke est représenté par les masses salariales attribuées au personnel. Selon le vice-recteur aux ressources humaines et financières, le professeur Martin Buteau, « ce chantier budgétaire n’est donc pas encore terminé et nous devons poursuivre nos rencontres avec tous les groupes, instances syndicales et unités administratives ».

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Sherbrooke

Lorsque le gouvernement annonçait les coupures que devaient effectuer les universités québécoises, les chargées de cours et chargés de cours de l’Université se sont sentis interpelés. En effet, en lien avec leurs inquiétudes, plusieurs employés ont manifesté dans les rues du campus le 29 septembre dernier. Le 9 octobre, une assemblée générale fut organisée par le SCCCUS. C’est lors de cette réunion que les membres ont voté en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.En effet, ce sont près de 9 membres sur 10 qui sont en faveur des moyens de pression. Il est à noter que, dans le meilleur des mondes, les membres du SCCCUS préfèrent négocier avec la direction de l’Université, mais seront prêts à faire la grève s’il le faut. Le SCCCUS ainsi que son président, M. André Poulin, reprochent à la direction de l’Université de Sherbrooke de ne pas avoir divulgué assez de détails en ce qui a trait aux stratégies budgétaires pour surmonter les restrictions du gouvernement Couillard. Les chargées et chargés de cours envisagent également la grève à cause du renouvèlement de leur convention collective. Les deux parties sont en négociations depuis 9 mois et aucun accord n’a réussi à satisfaire les deux clans jusqu’à aujourd’hui.

Le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université de Sherbrooke

De leur côté, les professeures et professeurs de l’Université déplorent également le manque d’efforts de la part de la direction. Dans une lettre envoyée à La Tribune, le SPPUS affirme qu’à la place de calmer le jeu, « la direction de l’Université de Sherbrooke, par sa façon de gérer les coupures, génère l’incertitude chez toutes les personnes, étudiants et employés, impliquées dans notre université. »

Quel est le sort de la population étudiante?

Il est actuellement impossible de s’avancer sur quoi que ce soit. Si les membres des syndicats des enseignantes et enseignants n’en viennent pas à un consensus avec la direction de l’Université, l’option de la grève sera alors envisageable. Combien de temps ce conflit durera-t-il? Seul l’avenir nous le dira. La seule chose qui est en notre pouvoir est le fait de bien performer aux prochains examens s’il advient que la session en cours se termine de façon abrupte.

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