Par Frédérique Maysenhoelder

Entre démarches d’immigration complexes, choc climatique, adaptation académique et pression financière, les étudiants internationaux qui choisissent l’Université de Sherbrooke ne viennent pas en terrain facile. Heureusement, ils ne sont pas seuls. À l’UdeS, une équipe dédiée veille à leur intégration, et ce, bien avant leur arrivée sur le campus.
« On commence l’accompagnement dès la préparation au départ », explique Pascale Lafrance, directrice générale d’USherbrooke International (USI) et vice-rectrice associée aux relations internationales. « Notre objectif, c’est de soutenir les étudiants dans leur adaptation pour qu’ils réussissent leur projet d’études. »
USI agit comme un carrefour d’accueil pour les nouveaux arrivants. L’unité organise des webinaires, fournit des infos clés sur les assurances, les permis d’études, l’installation à Sherbrooke… et met même en place un programme de guides-étudiants. « On jumelle les nouveaux avec ceux qui sont déjà ici. Ça aide à briser l’isolement dès le départ », note Mme Lafrance.
Des défis bien concrets
Malgré ces efforts, le parcours reste parsemé d’embûches. Sur le plan financier, certains étudiants arrivent avec un budget serré, sans toujours bien connaître le coût de la vie au Québec. « Gérer ses dépenses quand on découvre un nouveau pays, c’est pas évident », reconnaît Mme Lafrance. Des ateliers sont donc proposés, notamment en partenariat avec Desjardins 360d, pour apprendre à planifier son budget.
Côté académique, l’adaptation au système universitaire québécois peut aussi surprendre. Méthodes d’évaluation, participation en classe, travail d’équipe : tout est différent. À cela s’ajoute la barrière de la langue pour ceux dont le français n’est pas la langue première. « Les compétences linguistiques ont un impact direct sur la réussite », affirme-t-elle.
Mais c’est souvent la question de l’immigration qui pèse le plus lourd. Les changements fréquents dans les règles gouvernementales créent de l’anxiété et de l’incertitude. « On a trois conseillères en immigration à USI. Elles répondent aux questions, organisent des séances d’info et offrent du soutien personnalisé. »
Une réalité politique qui complique les choses
Depuis quelques mois, les quotas de permis d’études et de Certificat d’acceptation du Québec (CAQ) ont été réduits, ce qui a fait chuter le nombre de candidatures internationales à l’UdeS. De plus, les frais de scolarité plus élevés pour les étudiants étrangers sont un frein important. « Notre rôle, c’est de bien informer. On insiste pour que les étudiants aient les ressources financières nécessaires avant leur arrivée », rappelle Mme Lafrance.
Pour ceux qui restent motivés à franchir l’océan ou les frontières, des bourses et exemptions existent, notamment aux cycles supérieurs. Et surtout, une communauté universitaire prête à les accueillir à bras ouverts.
« Chaque étudiant international apporte une richesse à notre campus », conclut-elle. Et à en juger par l’effort collectif mis en place pour les soutenir, l’UdeS semble bien déterminée à continuer de faire de Sherbrooke une destination accueillante.
Source : Université de Sherbrooke