En quête d’histoire… sur la ville de Sherbrooke – Partie 3

Vous passez de longues journées à l’Université. Le soir, vous sortez prendre un verre sur la rue Wellington. Saviez-vous qu’elle a eu de multiples fonctions par le passé? Connaissez-vous vraiment la ville dans laquelle vous étudiez et habitez? Petite histoire en trois parties de la ville de Sherbrooke et de l’UdeS.

François Laflamme

Développement industriel

Comme précédemment vu, le développement industriel fut l’élément principal d’occupation dans le centre-ville. Un des quartiers connexes, aujourd’hui connu sous le nom du « vieux nord », était l’endroit où demeuraient plusieurs familles ouvrières. Longtemps oublié par le conseil de la ville, le quartier était une zone inondable où il n’y avait presque pas d’établissements. Il faudra attendre jusqu’en 1851 pour y voir un développement.
De plus, ce n’est qu’en 1870 qu’un intérêt particulier apparut pour y développer d’autres types d’industries. On y retrouve peu après une usine de conserve de viande provenant de l’entreprise Canadian Meat and Produce Co. Puisque l’économie reposait surtout sur le développement industriel, ceci attira une masse de journaliers canadiens-français. Vers la fin du 19e siècle, on compte près de 10 000 habitants! Puisque des quartiers plus ou moins éloignés se sont développés, des lignes de tramway ont été construites reliant ceux-ci.

L’arrivée de la presse écrite

Ensuite, c’est en 1908 que le conseil de ville eut l’idée d’offrir l’électricité aux habitants. Jusqu’après la Première Guerre mondiale, l’industrialisation ne cesse de s’étendre. Ailleurs, avec l’accès relativement difficile à l’information des autres villes, l’avocat Jacob Nicol et l’imprimeur montréalais Michael Foley ont fondé le journal La Tribune en 1910. On y retrouve plusieurs rédacteurs dont Alfred Desrochers, Jovette-Alice Bernier et Éva Sénécal. Les citoyens pouvaient maintenant s’informer de la vie dans les Cantons-de-l’Est. Ce journal a, lui aussi, participé grandement au développement de la ville.
Par contre, les dépressions économiques entre les années 1920 et 1930 ont lourdement affecté ces prospérités. Heureusement, dans le quartier ouvrier ouest, le développement économique du Canadian Connecticut Cotton Mills prit, à son tour, le relais. De plus, en 1913, la compagnie américaine toujours en fonction connue sous le nom American Biltrite s’installe à proximité de la rivière Magog. Cette entreprise est principalement spécialisée dans les produits de caoutchouc de plusieurs genres. Quelques années plus tard, l’économie de celle-ci fonctionne en majorité avec l’exportation de produits avec l’aide des voies ferroviaires voisines. Ailleurs, vu le développement d’un système scolaire beaucoup plus diversifié, les gens, autant venus de la campagne que des villes à proximité, s’y installent non seulement pour y travailler, mais pour permettre d’autres types de développement.

L’arrivée de l’éducation

Quoique négligée à cette époque, l’éducation était un luxe qui n’était accessible qu’à un nombre limité de gens. Entre les années 1945 et 1950, cette arrivée massive de gens venant pour multiples raisons crée une poussée démographique faisant passer Sherbrooke à plus de 50 000 habitants. Puisqu’un plus haut niveau d’éducation était offert, la ville de Sherbrooke prit rapidement de l’expansion et de la spécialisation dans d’autres branches. En 1939, la compagnie Carnation établit la première usine de lait dans tout le Canada. Celle-ci s’installa à Sherbrooke grâce à la grande production laitière provenant des fermes des Cantons-de-l’Est. En 1964, on compte plus de 1 600 fermes laitières participant au lait transformé par l’entreprise. En 1986, la compagnie Nestlé fait l’acquisition de cette usine pour développer les mêmes propos.

Les autres médias prennent le pas

Ailleurs, peu à peu, les familles étaient en mesure de se procurer des téléviseurs. C’est alors qu’en 1956, les habitants ont accès au nouveau poste connu sous le nom de CHLT. Avec l’aide des dirigeants de La Tribune, CHLT installa une antenne au-dessus du mont Orford pour bien transmettre les fréquences de son poste. L’entreprise devra patienter jusqu’en 1973 pour se détacher du groupe Radio-Canada et se joindre à celui de TVA.
Auparavant, par rapport à aujourd’hui, les bâtiments autant commerciaux que résidentiels offraient une grande variété de styles aux citoyens. Avec multiples influences, notamment américaines, anglaises et canadiennes, on peut y retrouver près d’une quinzaine de styles architecturaux variés à travers la ville. En 1977, la firme d’architectes Jubinville et Mailhot s’est attardée à la restauration des bâtiments patrimoniaux.

Sherbrooke, une ville bien développée

Aujourd’hui, Sherbrooke abrite multiples établissements scolaires et d’éducation avancée, un district judiciaire, plusieurs commerces internationaux et son propre système de transport en commun. La voie de développement de la ville a fait passer la population majoritairement anglaise à plus de 90 % d’occupation française. L’établissement urbain a permis à d’autres secteurs avoisinants de développer leur propre économie.
Cette ville, auparavant connue par la jonction des rivières, s’est maintenant étendue avec des arrondissements. Le développement d’arrondissements a permis de construire l’Autoroute des Cantons-de-l’Est, plus précisément la 10 vers Montréal ainsi que la Transquébécoise, aussi connue sous le nom de l’ùutoroute 55, joignant Sherbrooke à plusieurs autres grandes villes. Ces jonctions permettent à plusieurs milliers d’étudiants chaque année de venir étudier dans cette jolie ville qu’est Sherbrooke.

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