Par Amélie Morin-Bastien
Les 25 et 26 janvier derniers se tenait le Congrès de la FEUQ où les différentes associations se sont réunies afin de discuter principalement de la refonte des règlements généraux de la FEUQ ainsi que du projet de loi 60 concernant la laïcité. C’est avec son mémoire de 55 pages en main que la FEUS s’est présentée à Laval, bien décidée à défendre à nouveau, entre autres, le droit des étudiants et étudiantes à recevoir un remboursement de leurs cotisations FEUQ.
Du pain sur la planche attendait les associations présentes au Congrès de la FEUQ cette fin de semaine. En effet, la laïcité et le projet de loi 60, la révision des règlements généraux de la FEUQ, la recherche sur les sources et modes de financement des étudiants du Québec et la plateforme de revendications provinciales de la FEUQ, pour ne nommer que ceux-ci, étaient au cœur des discussions.
Position de principe… Position sécuritaire
La laïcité et le projet de loi 60 sont partout dans les médias et touchent les établissements publics qui, peu à peu, tentent de prendre une position. Si la CSU (l’association de premier cycle de Concordia), la PGSS (l’association de deuxième cycle de McGill) et la FEUS s’opposent en quelque sorte à la charte en question, les autres associations n’étaient pas encore prêtes à prendre position. Dans l’attente que chacun soit disposé à défendre un point de vue, une position consensuelle de principe a été émise lors du congrès : elle consiste à « dénoncer les actes de discrimination et d’intimidation qui ont eu lieu dans le débat, [à] déplorer l’état du débat public […] et également [à] s’inquiéter des problèmes qui seront liés à l’application dans le milieu de travail, surtout universitaire », nous explique Léo Fugazza, secrétaire général de la FEUS. Il exprime également la crainte qu’a la FEUS concernant les efforts qui seront mis par la FEUQ pour rendre visible cette position consensuelle : « Les élections s’en viennent et la FEUQ doit quand même gagner des points auprès du PQ…»
Bien qu’elle ait présenté une position temporaire et nuancée au congrès FEUQ, la FEUS, quant à elle, attend son Congrès du 1er et 2 février pour prendre une position officielle.
Refonte des règlements généraux. Mais quelle refonte?
Avec son mémoire de 55 pages et ses 131 propositions, la FEUS amenait à elle seule 70 à 75% des suggestions faites au Congrès de la FEUQ. En effet, la FEUS et l’ADEESE (Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM) étaient les seules associations, en plus de l’exécutif, à vouloir proposer des modifications aux règlements généraux.
Bien que le Congrès ait passé un à un les articles du mémoire présenté par la FEUS, bon nombre des demandes ont été battues et, parfois même, n’ont tout simplement pas été appuyées. Si les propositions concernant la forme (grammaire, syntaxe) du mémoire ont été bien accueillies, celles concernant le contenu ont été moins bien reçues.
Au Congrès précédant, la FEUS avait proposé deux changements concernant la cotisation FEUQ, suggérant une possibilité de remboursement et une consultation étudiante dans le cas où une modification serait apportée. La proposition avait été mise en dépôt.
La FEUS a ramené le sujet sur la table au Congrès de la fin de semaine dernière : Léo Fugazza explique que les enjeux financiers sont « traités en commission des affaires institutionnelles. C’est souvent en huis clos. […] Ce que la FEUS proposait, c’était d’amener [les enjeux financiers] en congrès et d’interdire les huis clos pour qu’on puisse traiter des affaires financières en toute transparence. » Ce principe, qui en est un important pour la FEUS, n’a pas créé d’.moi : la proposition n’a pas été appuyée.
Une enquête par la FEUQ
Une grande recherche sur les sources de financements aura lieu dans les mois à venir dans les universités du Québec. Les étudiants seront contactés pour participer à un sondage afin de connaître les conditions réelles des universitaires. C’est en connaissant ces faits que des revendications auprès du gouvernement pourront être effectuées pour ainsi venir en aide aux étudiants du Québec.
Une prochaine fois pour la plateforme!
Le point concernant la plateforme de revendications provinciales a finalement été mis en dépôt : le sujet sera relevé à nouveau dans un prochain Congrès spécial de la FEUQ.
Mention spéciale
Annie Marier, qui était autrefois vice-présidente à la condition étudiante à la FEUS, a été élue, par intérim au dernier Congrès, coordinatrice aux affaires régionales à la FEUQ. On lui souhaite une belle continuation dans son nouveau mandat!
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