C’est une femme ou un homme? Personne ne le sait vraiment. Si ç’avait été un homme, il serait assurément beau, grand et capturerait l’attention de tous. Si c’était une femme, ses courbes et sa grâce envoûteraient.
Par Emanuelle Boutin
Tous s’y attarderaient. Certains plus longuement que d’autres. Toutefois, rien de particulier ne définirait cette chose. Mais, il y aurait cela qui pourtant les préoccuperait tous. La regarder aurait quelque chose de fascinant, de captivant. Elle serait si simple. Ce serait suffisant pour envoûter quiconque oserait plonger son regard dans le sien. Quand les gens s’apercevraient qu’ils s’y étaient perdus, la honte et l’inconfort les rongeraient. Mais impossible de s’en sortir, ou presque. Ils sombreraient à nouveau. Encore et encore. Ce personnage, bien que mystérieux, porte un nom : Procrastination.
Qui n’a jamais remis au lendemain? La rédaction d’un rapport, la réalisation d’un devoir, d’un texte, etc. Personne n’est à l’abri. Tout particulièrement les étudiants. En effet, certaines études ont démontré que l’art de reporter à plus tard est davantage pratiqué dans la sphère académique que dans toute autre sphère de la vie quotidienne.
Mauvaise nouvelle : il y aurait corrélation négative entre la procrastination et la réussite scolaire. Alors, quels sont les facteurs qui nous incitent à ce vice et quelles sont les solutions pour y remédier?
Selon les chercheurs, mis ensemble, deux facteurs sont à la source du grand problème. D’abord, l’amotivation est l’un des obstacles à la réussite. Près de 18 % de la population d’étudiants interrogés justifieraient leur comportement par l’aversion reliée à la tâche. L’amotivation peut être reliée à plusieurs facteurs : absence d’utilité des notions apprises, absence de récompenses matérielles ou absence de contraintes imposées par des personnes extérieures (parents, amis, etc.).
Ensuite, les chercheurs ont pu identifier un deuxième déterminant : la peur de l’échec. Effectivement, 50 % des étudiants y rattachent le report de leurs activités. « Un étudiant [qui] a peur de se confronter a` l’échec […] préfère ne pas trop investir ses révisions, car l’obtention d’une mauvaise note pourra toujours s’expliquer non pas par un manque de compétences, mais plutôt par un manque de travail. »
Toutefois, les travaux ont pu démontrer qu’il y avait augmentation de la procrastination pendant le semestre. Surprise, surprise… Inversement, la motivation diminue considérablement plus le semestre avance. Que faire pour chasser ce démon et se donner bonne conscience?
Voici quelques trucs et astuces pour mieux réussir :
- Établir un échéancier de travail
Vos professeurs vous remettent normalement le plan de cours, lequel indique la plupart du temps les dates importantes de remises et d’examens. À partir de ce calendrier, créez le vôtre et mettez-le à un endroit que vous verrez chaque jour.
- Répartir les travaux et l’étude de façon régulière et continue
À l’aide de ce calendrier personnalisé, établissez chaque semaine les tâches dont vous devrez vous acquitter afin d’atteindre les vos objectifs et placez-les en ordre de priorité : urgent, important, pas urgent, pas important.
- Rencontrer vos professeurs afin de concevoir précisément l’intérêt de vos efforts
Comprendre la relation entre ce que vous faites a` l’université et les retombées que cela peut avoir pour votre futur professionnel est un important facteur de motivation.
- Éviter toutes les distractions possibles
Si vous devez travailler sur votre ordinateur, fermez les fenêtres Facebook, mettez en mode avion votre téléphone, etc. Mettez également toute source de nourriture hors de votre portée.
- S’accorder quelques moments de détente
Pas plus d’une quinzaine de minutes, ces moments vous permettront d’être reposé et de reprendre vos travaux de manière plus efficace.