Par Virginie Lacombe
Bad Bunny fracasse une fois de plus les records d’écoutes sur les plateformes de streaming musical avec la sortie de son nouvel album, Un Verano Sin Ti (Un été sans toi). Cette sortie phonographique était attendue à travers le monde entier.
Se hissant au sommet de divers palmarès, l’icône d’un style musical unique en son genre détient maintenant l’album latino-américain ayant généré le plus grand nombre de streamings en une semaine.
À première vue, le titre de l’album peut donner l’impression que l’artiste visitera à bord de ses chansons le thème maussade de la peine d’amour récurremment sillonné dans le monde de la musique. Lors d’une entrevue avec Zane Lowe, Bad Bunny affirme que cette récente sortie musicale est plutôt aux antipodes de la tristesse. Ce sixième album serait le plus joyeux de tous.
Une fenêtre sur le monde caribéen
Avec Un Verano Sin Ti, Bad Bunny ose s’aventurer vers des styles musicaux qu’il n’a jamais expérimentés. Il dit puiser son assurance et sa volonté de visiter de nouvelles avenues par l’inspiration que lui procurent ses origines culturelles. L’album aurait été enregistré dans les Grandes Antilles, soit à Porto Rico et en République dominicaine, pour offrir avec sincérité le sentiment que lui procurent la plage et le soleil chaud qui règnent dans cette région.
Influent également à titre d’icône de la mode, son passage a dernièrement été remarqué au célèbre événement mondain qu’est le Met Gala. Vêtu d’une tenue reproduisant les habits traditionnels portés par les Portoricaines et Portoricains lors de la période historique prospère suivant la fin de la guerre de Sécession aux États-Unis, l’artiste fait part de sa fierté d’en faire connaître plus sur sa culture.
Rassembler autour de paroles et de rythmes : la clé d’un succès assuré ?
Lors de son arrivée sur la scène musicale, Bad Bunny devait se tailler une place auprès de grands noms de la musique moderne. Son unicité et sa manière de rejoindre intimement un large public lui ont permis de se placer sous les projecteurs rapidement. Son genre musical éclaté qui combine notamment le trap latino, le soul, le rock, la bachata et bien évidemment le reggaeton contribuent à véhiculer le thème de la fierté latino-américaine dont il est épris.
Carles Feixa, professeur d’anthropologie sociale à l’Université de Pompeu Fabra, témoigne que le reggaeton moderne cimente la société latino-américaine en l’unissant autour de thèmes communs que peuvent vivre les différents groupes qui la composent et encouragerait, en quelques sortes, une forme d’inclusion.
Cet artiste produit à l’occasion des morceaux engagés, tel que Yo Perreo Sola, et brise certains codes de la masculinité traditionnelle. Après la rencontre de quelques auditeurs, ils affirment que le succès de cet artiste réside dans sa façon de toucher son auditoire en traitant avec véracité et proximité de sujets vécus par la jeunesse.
L’envie de tenter un Moscow Mule et de faire jouer Después de la Playa lors de tout rassemblement où la chaleur est au rendez-vous parsèmera en abondance l’été qui arrive.
Crédit image @ Eric Rojas