Par Frédérique Maysenhoelder

Le club photo PhoCUS (Photographies et Créations de l’Université de Sherbrooke) a franchi une étape importante en organisant son tout premier vernissage le 5 septembre dernier. Divers portraits de différents modèles membres du club photo étaient en tête d’affiche lors de cet événement. Des légendes descriptives accompagnaient les photos afin d’en expliquer le sens recherché.
Née à l’automne 2023, l’association étudiante s’impose déjà comme un laboratoire artistique, réunissant photographie, modeling et retouche pour offrir à la communauté étudiante un espace d’expression et de collaborations. « On voulait que chaque image soit le fruit d’un travail d’équipe entre photographe et modèle. Il y a toujours un échange derrière chaque photo », explique Emma, cofondatrice du club. Cette philosophie collaborative a rapidement façonné l’identité de PhoCUS, qui encourage ses membres à repousser leurs limites. « On veut permettre aux étudiants d’explorer, de tester des choses et de sortir de leur zone de confort, autant derrière que devant la caméra », ajoute-t-elle.
En tout, depuis son existence, PhoCUS a pris environ 350 clichés, illustrant l’ambition et la créativité du collectif. Chaque mois, le club propose une nouvelle thématique, comme « Extravagance », « Minimalisme » ou « Noir et Blanc », et organise des rencontres bimensuelles. Ces activités stimulent l’imagination des photographes et leur permettent de perfectionner leur technique. « Le club m’a permis de sortir prendre des photos toutes les deux semaines, avec des thèmes différents, ce qui me pousse à toujours innover », témoigne Simon, membre actif.
Une communauté créative et bienveillante
PhoCUS s’est rapidement imposé comme un acteur culturel de référence sur le campus. Lauréat du prix Défi de l’engagement étudiant – catégorie nouveauté – et finaliste des prix Forces AVENIR, le club a utilisé la bourse de 500 $ reçue pour financer son exposition. Mais sa contribution va bien au-delà des événements artistiques : l’association offre également des séances photo professionnelles accessibles, aidant les étudiants à se démarquer dans leur recherche de stages, d’emplois ou de commandites.
« On a remarqué que beaucoup de gens étaient mal à l’aise devant une caméra. Ça nous a poussés à créer des ateliers de mise en confiance, pour permettre à chacun de se voir autrement et de gagner en assurance », explique Emma.
Pour Élisabeth Garneau, membre du club, PhoCUS est avant tout une communauté de partage : « C’est un espace créatif où je peux essayer plein de techniques ou poses sans jugement. L’esprit d’entraide est partout, que ce soit pendant les séances, la préparation d’expositions ou les contrats. C’est beau de voir tout le monde travailler ensemble et surtout s’améliorer. »
De la passion à l’engagement
Le succès du club repose sur son approche inclusive et collaborative. Au départ pensé comme un simple lieu d’échanges entre personnes passionnées, PhoCUS est devenu un lieu où chacun peut apprendre et se dépasser. Les modèles, souvent des étudiants et étudiantes, viennent « pour transmettre un message sans parole », tandis que les photographes cherchent à relever de nouveaux défis derrière leur objectif.
En un an, l’association est passée d’une quinzaine de membres par session à plus de 35 nouvelles inscriptions lors des Journées de la rentrée. Son site centralise les portfolios des membres et met en valeur les collaborations avec Le Collectif et CFAK 88,3 FM. « On a aidé beaucoup d’organisations étudiantes, et elles nous ont aidées en retour. On apprend encore énormément », résume Emma. Le site web est accessible : https://phocusclub.wixsite.com/phocus-club-photo.
Pour Elsa, cofondatrice, ce premier vernissage est une étape symbolique : « PhoCUS n’est pas seulement un club photo, c’est un espace où chacun peut se découvrir, se dépasser et libérer son potentiel. »
Source : Frédérique Maysenhoelder