Par Olivier Boivin
L’Orchestre symphonique de Sherbrooke (OSS) détient un nouveau domicile fixe : elle a officiellement obtenu le statut de résidence permanente au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke (UdeS). L’annonce s’est faite le 8 septembre dernier lors du spectacle de la Rentrée culturelle à la salle Maurice-O’Bready.
Avant ce partenariat, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke se produisait, entre autres, à la Salle Québecor, en plus d’être un habitué des spectacles en plein air au centre-ville de Sherbrooke, notamment au parc du Domaine-Howard. L’UdeS fait de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke le premier organisme artistique avec une résidence permanente au sein du Centre culturel, l’établissement scolaire étant déjà le diffuseur officiel de l’orchestre régional depuis 2016. Cette annonce se veut dans le but de « renforcer les collaborations artistiques et de consolider un partenariat déjà bien établi » entre les deux entités.
Un avantage pour la culture musicale universitaire
La directrice générale du Centre culturel, Joanne Lamoureux, reconnait l’importance de cette entente en ce qui concerne les opportunités de rencontres artistiques, mais le voit aussi comme une occasion d’élever l’Université de Sherbrooke en tant que pilier culturel régional : « Nous aspirons à être un véritable catalyseur culturel […] un lieu d’échanges, d’expérimentation et de transmission. Cette résidence consolidera notre rôle au cœur de la communauté universitaire et de la vie culturelle régionale, tout en soutenant l’innovation et la relève. »
L’OSS est connue pour faire rayonner la culture chez la relève. L’organisation offre, entre autres, des stages, la chance aux étudiants et étudiantes de présenter des compositions originales et des accès aux répétitions générales. Le chef d’orchestre et directeur artistique de l’OSS, Jean-Michel Malouf, croit que cette nouvelle entente permettra de pousser la note à un autre niveau. « On va maintenant surtout travailler directement avec le Centre culturel et tâter le pouls des étudiants pour bâtir notre programmation, pour voir s’il y a un type de répertoire qui pourrait les intéresser. Parfois, la communauté universitaire nous arrive avec des idées auxquelles nous n’aurions jamais pensé. Ça permet de nous rapprocher de la jeunesse. »
Une expérience étudiante repensée
M. Malouf a consacré les dix premières années de sa carrière à l’encadrement pédagogique de la relève musicale. Ce partenariat ouvrira la porte à une foulée de nouveaux projets, concerts et activités. Ce dernier en est bien conscient. Il souligne que cette collaboration favorisera l’émergence de projets conjoints avec l’École de musique de l’UdeS, où l’expertise de l’orchestre se combinera à la créativité étudiante pour enrichir la formation et multiplier les occasions d’apprentissage. « Inclure des étudiants en interprétation dans l’orchestre en concert est une possibilité que nous explorons […] pour leur permettre de vivre l’expérience professionnelle, savoir quelles sont les exigences, le niveau de jeu. C’est ultra payant et motivant pour les étudiants », selon le chef d’orchestre de l’OSS.
D’autres individus sont du même avis que M. Malouf, dont le vice-recteur aux ressources humaines et au développement communautaire de l’UdeS, Martin Bisaillon, qui affirme que cette entente « multiplie les occasions d’échanges et de découvertes au cœur du campus », en plus d’être une façon « concrète de faire rayonner la culture et de la mettre au service du savoir et de la collectivité. »
En entrevue, le maestro de l’OSS a réitéré à maintes reprises l’importance de cette annonce en ce qui a trait de la formation chez la prochaine génération. Il mentionne que cette résidence permanente permettra aux membres de l’orchestre de bâtir une connexion plus solide entre étudiants en musique et membres de l’orchestre, soulignant que l’adaptabilité était la « qualité principale d’un enseignant de musique ».
La nouvelle saison de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke prendra son envol le 27 septembre prochain à la salle Maurice-O’Bready, sous le thème « Variations romantiques ».
Source : Alexis Brousseau
