Par Marie-Jeanne Eid

Le jeudi 10 octobre avait lieu la sortie du 6e numéro du Climatoscope, la revue de vulgarisation scientifique annuelle sur les changements climatiques fondée par un groupe de membres du personnel enseignant de l’Université de Sherbrooke.
C’est au musée de la Nature et des sciences naturelles de Sherbrooke que s’est réunie près d’une centaine de personnes, de tous âges et de tous horizons, pour célébrer le lancement du plus récent numéro. Orientée autour du thème des limites planétaires, cette 6e publication propose des réflexions fertiles et accessibles sur ce concept scientifique peu connu en dehors des milieux universitaires.
Démocratiser le concept de « limites planétaires »
D’abord élaborées par une équipe de 26 personnes chercheuses en 2009, les limites planétaires désignent neuf barrières physicochimiques et biologiques à ne pas dépasser pour assurer la durabilité de nos écosystèmes marqués par la présence humaine.
La concentration atmosphérique en CO2, la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore, tout comme l’acidification des océans, figurent parmi ces indicateurs. Le dossier spécial du Climatoscope aborde définitions, critiques et solutions à ces limites dans une approche interdisciplinaire.
D’ailleurs, une place inusitée est accordée à l’art afin d’explorer les sentiments qui peuvent émaner de ces sombres constats sur la viabilité de notre planète. En effet, la poésie de Léa Ilardo, que l’on retrouve dans les premières pages du numéro, a également été l’objet d’une percutante capsule présentée lors du lancement, un moment fort de la soirée.
Le Climatoscope, un projet qui ne cesse de croître
Le dossier sur les limites planétaires fait partie d’un corpus de plus de 30 textes qui composent ce sixième numéro du Climatoscope. Management sportif, éthique, chimie aquatique, psychologie du travail, génie industriel, tourisme, etc., la revue propose des écrits diversifiés qui mettent en lumière les liens multiples et complexes des changements climatiques. Une soixantaine d’auteurs et d’autrices ont contribué à ce numéro sous la direction éditoriale de la professeure Annie Chaloux.
Ce sixième lancement était également l’occasion de souligner le long chemin parcouru par Le Climatoscope et toute son équipe. Avec son offre jeunesse, Les as du climat, ainsi que la tenue de « bars des sciences », des panels tenus dans des ambiances décontractées, le projet continu de se surpasser, année après année, afin de rendre les savoirs scientifiques plus accessibles.
Si l’allégresse régnait parmi le public réuni jeudi dernier pour le lancement du 6e numéro du Climatoscope, elle côtoyait aussi l’angoissante conscience d’une crise climatique de plus en plus visible. Au lendemain des désastres causés par l’ouragan Milton, alors que le Québec connait de vifs feux de forêt et inondations depuis les dernières années, le projet du Climatoscope s’impose comme une initiative plus que nécessaire afin de vulgariser la réalité climatique et contribuer à la résilience face à cette crise planétaire.
Rendez-vous sur le site web du Climatoscope pour vous procurer gratuitement la version PDF du plus récent numéro, ou pour vous offrir, au coût de 25 $, la revue papier.
Crédits: Climatoscope