Sam. Juil 20th, 2024

Par Thomas Fortier 

Après une succession de variants, de vagues et de mesures sanitaires, la pandémie de la COVID-19 semble s’éterniser. Ainsi, selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), la province connaît encore, au début de l’année 2022, plus d’une centaine de milliers de cas actifs et une augmentation soutenue des cas quotidiens. Devant la recrudescence de la crise, la situation épidémique de certaines régions permettrait toutefois de prévoir prochainement une entrée plus globale dans la phase endémique de l’épidémie.  

L’Office québécois de la langue française (OQLF) définit le terme « endémie » comme « la persistance habituelle d’une maladie infectieuse et contagieuse dans une région donnée ». Qui plus est, il est ajouté que « la présence de la maladie est connue, signalée, mais cela ne signifie pas que cette dernière est en progression ni qu’elle se répand ».  

Selon la docteure en médecine et chef des travaux à la faculté de médecine de Paris, Catherine Dupuis, « toutes les maladies infectieuses sont endémiques » ou ont la possibilité de l’être. C’est-à-dire que, sans mesures dites de « prophylaxie » (comme une vaccination régulière) ou en absence d’isolement d’une population, une épidémie devient inévitablement une endémie. À titre d’exemple, le choléra représente une maladie endémique dans plusieurs régions du globe, selon l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS).  

Une nouvelle vague… endémique? 

À l’origine de la cinquième vague actuelle de la pandémie, le variant Omicron est pointé du doigt. Dans la région de Peel, périphérique à Toronto, sa propagation pourrait sonner le glas de la présente pandémie et donner naissance à l’endémie du coronavirus. Ce scénario est mis de l’avant par le Dr Lawrence Loh, médecin-hygiéniste pour la municipalité régionale de Peel, dont les propos sont rapportés dans un article publié le 31 décembre 2021 dans le quotidien Le Devoir

D’un point de vue global, l’Agence européenne des médicaments (EMA) se prononce dans le même sens que le Dr Loh, en affirmant que la plus grande contagiosité d’Omicron pourrait constituer un levier pour passer à la phase endémique de l’infection.  

Un regard vers l’avenir  

Quoi qu’il en soit, la forme exacte que peut prendre l’endémie de la COVID-19 reste incertaine. Dans un article du 22 novembre 2021 publié dans La Presse, la spécialiste des interactions virus-environnement de l’Université Princeton, Rachel Baker, offre tout de même l’hypothèse que « [l]e processus qui transforme une maladie pandémique en maladie endémique devrait dans ce cas prendre une demi-douzaine d’années » et éventuellement mener à une épidémie saisonnière. Les prochaines années devraient donc être toujours marquées par la maladie. Reste à voir de quelle manière. 


Crédit image @ Branimir Balogović

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