Lun. Mar 25th, 2024

par Julien Beaulieu

par Rodrigue Turgeon
25 mars, 19 h

Nous sommes en assemblée extraordinaire. La Radio CFAK et le journal Le Collectif sont réunis pour exposer leurs demandes de hausse de cotisations. La foule est manifestement remplie de sympathisants, de camarades de classe, d’amis, de fiers partisans du Collectif, de l’équipe du journal et de nos alliés de la radio universitaire, et également tout le comité de la FEUS.

L’assemblée commence

La direction du journal présente les différents projets justifiant cette hausse de 1 $ décrivant à l’assemblée un journal qui bat de l’aile et qui nécessite sans plus tarder secours et assistance.

Aussitôt la présentation conclue, un membre de l’assemblée se lève et propose, dans un élan chevaleresque, que l’on porte cette hausse à 2 $. L’offre est aussitôt bonifiée à 3 $. Une augmentation trois fois plus importante que ce que la direction du journal demandait. L’équipe du Collectif est sans mot (comme tout le monde d’ailleurs).

Tout déboule. L’assemblée s’enflamme. L’assemblée débat pendant plus d’une demi-heure. Question préalable. Demande de vote. Vote. Proposition acceptée au 2/3.

Les idées et les projets qui avaient été présentés quelques minutes avant à l’assemblée s’inscriraient dans la demande d’une hausse d’un dollar. « Qu’est-ce qui vient légitimer un 2 $, un 3 $?», souleva-t-on dans la salle. « Quels sont les besoins du journal pour ces sommes supplémentaires? », questionnait-on.

Jour de paie

Quand est apparue cette proposition de 3 $, il n’a jamais été question de salaire dans nos esprits de chefs de pupitre. Notre implication au journal, nous ne l’avons jamais fait pour l’argent.

Nous y avons vu la concrétisation des idées et des projets qu’on pourrait enfin offrir à nos lecteurs. Mais on s’est aussi dit : « Ben voyons! »

Ainsi, on accepte cette hausse, mais il y aura des conditions. Il y aura des mécanismes pour venir assurer que ces fonds-là serviront les étudiants. D’ailleurs, le contraire n’a jamais été dans les plans du Collectif. Ces fonds-là serviront à concevoir un contenu riche, diversifié et adapté aux étudiants, et à mettre en avant des projets étudiants. Ce à quoi un journal doit servir.

Avec une hausse accordée trois fois plus importante que celle demandée, nous nous rendons bien compte que notre mission, au conseil de rédaction – rien de moins que d’informer les étudiants –, ne s’en voit que davantage renforcée.

La seule personne qui paie dans le vide est celle qui ne lira jamais Le Collectif.

Assemblée sympathisante

Si nous avions proposé aux membres de la FEUS de faire passer leurs cotisations actuelles de 2 $ à 5 $, la mobilisation étudiante aurait été différente. Il demeure que les étudiants présents ont augmenté de 3 $ les cotisations de leurs 14 000 pairs. Formellement, certains diront que Le Collectif a tiré profit de la situation. D’autres opposeront à ce point de vue au fait que ceux qui tiennent vraiment à leurs cotisations étudiantes n’avaient qu’à se pointer en assemblée un mercredi soir de 19 h à 21 h. Au final, l’assemblée était souveraine.

3 $ = deux bières au 5@8

Est-ce que 3 $ c’est tant que ça? Non, certainement pas. Mais ça se rajoute à la facture des frais afférents qui est toujours en train d’augmenter. Un observateur non étudiant présent à l’assemblée l’a sagement souligné : « Qu’est-ce qui nous dit que l’administration de l’Université ne percevra pas cet élan généreux des étudiants comme une source pouvant légitimer leurs propres augmentations? »

Le Collectif a bénéficié de la générosité de l’assemblée. Les membres de la FEUS l’ont décidé ainsi. Mais, en notre qualité de chefs de pupitre indépendants du conseil d’administration du journal, nous insistons sur deux choses primordiales.

Premièrement, que Le Collectif reste transparent dans tous ses projets, et donc qu’il y ait reddition de compte aux étudiants des investissements faits. Deuxièmement, que les cotisations servent à la réalisation de projets qui bénéficieront à l’ensemble des étudiants et non seulement à une bande de crackés de journalisme.

Nous partageons cette vision que les étudiants font un bon choix lorsqu’ils décident d’investir dans leurs propres infrastructures tenues par des étudiants et non par des employés gouvernementaux. Lors de cette assemblée générale, les membres de la FEUS semblaient nous dire : « Nous croyons en nos instances médiatiques pour rester informés de tout ce qui peut se passer avec le reste de notre facture étudiante ». Au risque de nous répéter, notre mission d’informer les étudiants sur ce qui se passe avec la totalité de leur facture étudiante est plus que jamais sollicitée.

C.A. (Contrôle Averti)

Actuellement, le conseil d’administration du journal évalue avec attention la future gestion de cette augmentation. Nous l’avons souligné, étant chefs de pupitre, nous sommes chargés de la rédaction et non pas de l’administration. Toutefois, nous profitons de la présente pour témoigner de notre confiance envers le conseil d’administration de votre journal universitaire. Ceci dit, nous garderons l’œil ouvert sur ses décisions. Tant que nous serons de l’équipe, nous ne cesserons jamais de les observer. Nous prenons l’engagement de vous informer au mieux des décisions qui vous concernent dans ce dossier.

Des projets fantastiques, réalisables, innovateurs et adaptés aux étudiants, l’équipe en a plusieurs en tête et maintenant, ça se dessine sur la table. Tenez-vous bien, Le Collectif progressera et fera bouger les choses. Rien ne sera fait sans votre appui, en pesant respectueusement le poids de chaque sou.

Au nom de notre mission : former et informer.

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

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