Mar. Juil 23rd, 2024

Par Sarah Gendreau Simoneau 

Janvier, ce mois un peu plus déprimant après les Fêtes, où la routine reprend et où l’énergie n’y est pas. Heureusement, les animaux de compagnie sont là pour se coller contre nous lors des froides soirées d’hiver et leur présence procure plusieurs bienfaits au moral.  

En effet, la zoothérapie consiste non seulement en une forme de médecine douce qui favorise la proximité entre une personne et un animal, mais également le fait de passer du temps, sans spécialiste requis, avec un animal pour en retirer des bienfaits.  

Les animaux représentent une source de bonheur et de réconfort pour plusieurs personnes. Pendant la pandémie, l’adoption de ces petites boules de poil a augmenté considérablement et ce n’est pas par intérêt soudain. Bien que certaines personnes n’aient pensé qu’à leur réconfort en période pandémique et non pas à long terme en abandonnant ensuite leur animal, plusieurs ont reconnu l’apport positif de ce dernier dans leur vie. La présence d’un animal de compagnie rend les moments moroses un peu plus faciles et passer du temps avec lui a également des effets bénéfiques sur notre santé.  

Des bienfaits depuis l’enfance 

Mickaël Beaudoin, ergothérapeute, distingue les termes « zoothérapie » et « zooeyia », terme anglophone qui définit les bénéfices des interactions entre les humains et les animaux. « La zoothérapie est plus une intervention à l’aide d’animaux, tandis que zooeyia, ce sont les impacts positifs de l’animal de compagnie à travers les interactions qu’on a avec lui. » 

Il mentionne d’ailleurs une étude qui énumère plusieurs bénéfices de cette proximité avec l’animal selon les différentes étapes de notre vie. Par exemple, pour les jeunes enfants, avoir un animal aide pour les contacts sociaux puisque l’enfant apprend à communiquer avec son animal et il transpose ses apprentissages ensuite chez l’humain. « Il y a donc un lien entre le développement des compétences sociales et l’empathie selon la relation qu’entretient l’enfant avec son animal », explique M. Beaudoin.  

Pour les enfants plus vieux et les adolescents, le concept de soi, donc l’image qu’on a de nous-mêmes sur différents plans, est influencé par la relation qu’ils ont avec l’animal. Les jeunes ont des responsabilités envers l’animal, ce qui agit sur le comportement de la personne et la valorise dans son intelligence. « Plus le jeune a un lien affectif élevé envers son animal, plus le concept d’apparence physique positif est élevé. » 

Chez l’adulte, le fait d’avoir un lien fort avec un animal de compagnie augmente le niveau d’ocytocine, hormone créée dans diverses situations qui apporte des effets bénéfiques telle une réduction du stress et de l’anxiété. « Environ 33 % des adultes qui ont un animal présentent une pression artérielle moins élevée, note Mickaël Beaudoin, alors que 66 % des gens rapportent une diminution du stress. On se sent mieux en présence d’un animal. » 

Besoin d’une thérapie? 

Si depuis des mois vous hésitez à entrer en contact avec un spécialiste pour traiter des maux qui vous tourmentent depuis trop longtemps, peut-être que la zoothérapie vous conviendrait davantage. De plus en plus de professionnels se tournent vers la zoothérapie pour leurs interventions. Psychologues, psychoéducateurs et travailleurs sociaux suivent des formations afin de mieux travailler en équipe avec les animaux. 

« Il y a un engouement pour la zoothérapie, » mentionne Emmanuelle Fournier-Chouinard, psychologue. « On le voit dans l’explosion en recherche qu’il y a sur les relations humain-animal, dans la multiplication des formations », explique-t-elle à Radio-Canada.  

Zoothérapie Québec a vu une évolution des interventions dans les dernières années. Auparavant, la demande était beaucoup axée sur le loisir, mais de plus en plus, les équipes de soins souhaitent intégrer la zoothérapie dans leur plan d’intervention.  

Le directeur général de Zoothérapie Québec, Gaël Magrini, explique que la zoothérapie n’est pas une profession en soi, mais bien « un outil d’intervention qui peut s’ajouter dans le coffre d’un intervenant, d’un professionnel de la santé ou de l’éducation ».  

Un chien à l’école 

Un reportage de Radio-Canada du 4 janvier dernier mentionnait qu’une enseignante de l’École secondaire Paul-Le-jeune, à Saint-Tite, amène son chien à l’école pour réconforter les jeunes et leur changer les idées. L’enseignante mentionne que plusieurs jeunes n’aiment pas l’école, mais que de savoir que leur ami à quatre pattes se trouve dans le même environnement qu’eux consiste en une motivation pour les élèves.  

« Des élèves qui souffrent d’anxiété par exemple face à un oral à présenter, lorsqu’ils savent que le chien est là, ils focussent là-dessus ». Des jeunes ont même avoué être plus concentrés lors des examens en sachant que le chien est présent dans la classe. Même le personnel enseignant se sent plus calme au contact du chien en question lors de périodes plus angoissantes.  

La propriétaire du chien affirme que la présence de son chien « ramène au moment présent et fait du bien tout de suite ». 

Certains jeunes se proposent aussi pour en prendre soin et réaliser certaines tâches pour mener au bien-être de l’animal, ce qui les responsabilise.  

Que ce soit dans des hôpitaux, dans des écoles, dans des résidences pour aînés ou dans le confort de votre foyer, un animal apporte plusieurs bienfaits et de l’amour à ne pas négliger, surtout dans la froidure de janvier.  


Crédits: Sarah Gendreau Simoneau

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Rédactrice en chef et directrice générale, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE pour le journal Le Collectif | Site web

Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.  

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