Un Grand Prix qui s’annonce prometteur 

Par Alexia Santos  

Cette piste est en apparence tranquille, mais elle est la combinaison parfaite de tout type de circuit présent lors du calendrier, mais avec un dénivelé de 31 mètres et une montée au virage 1 qui permet un début de course imprévisible.

Le cirque mondial de la Formule 1 continue son périple autour du monde. La semaine dernière, c’était Austin, au Texas, qui recevait le Grand Prix, une ville connue pour son effervescence musicale et son amour du barbecue. Le circuit des Amériques (COTA) s’y situe et cette piste, en apparence tranquille, est la combinaison parfaite de tout type de circuit présent lors du calendrier, mais avec un dénivelé de presque 31 mètres et une montée au virage 1 qui permet un début de course imprévisible. 

Depuis son inauguration en 2012, le COTA est devenu un incontournable du calendrier, tant pour les pilotes que pour les amateurs. Son tracé technique, inspiré de plusieurs circuits mythiques comme Silverstone ou Hockenheim, offre un spectacle à la fois stratégique et palpitant. Les virages en enchaînement rapide, les longues lignes droites et les zones de dépassement bien placées en font un terrain de jeu idéal pour les écuries les plus audacieuses. Lorsqu’on ajoute à cela l’ambiance texane, les gradins survoltés et les festivités qui entourent l’événement, on comprend pourquoi ce Grand Prix est tant attendu chaque année.  

La course sprint : un jeu d’enfant pour Verstappen  

Un sprint remplace deux séances d’essais libres et permet aux huit premiers pilotes d’obtenir des points bonis. Lors de la sixième course sprint de la saison, le quadruple champion du monde, Max Verstappen, a obtenu sur un plateau d’argent sa troisième victoire en autant d’années à COTA. En bénéficiant du contact fatal au départ entre ses deux adversaires immédiats chez McLaren, Lando Norris et Oscar Piastri, qui les a immédiatement exclus de la course, le pilote néerlandais n’en demandait pas plus. Il a ainsi navigué à travers le circuit comme si c’était un long fleuve tranquille malgré les nombreuses voitures de sécurité. Il a tout de même ramené sa voiture au drapeau à damier et récolté huit points nécessaires s’il veut à tout le moins rester concurrentiel dans la course au titre. Comme si remporter la course sprint n’était pas suffisante pour satisfaire « Mad Max », il a sorti le grand jeu et a utilisé toutes les sphères de son talent sans limites pour obtenir sa troisième position de tête en quatre Grands Prix. « C’était une très bonne qualification, la voiture était rapide et agréable dans tous les secteurs. Pourtant, ce n’était pas évident de tout mettre bout à bout sur ce difficile tracé, surtout avec la chaleur et le vent, donc c’est un résultat très solide », a-t-il commenté sur sa performance lors de la séance de qualifications.  

Le cercle vicieux de McLaren se poursuit  

Bien qu’elle ait gagné le championnat des constructeurs pour la deuxième année consécutive à Singapour il y a deux semaines, tout n’est pas rose du côté de l’écurie anglaise. Avec une course au Championnat du monde qui se resserre après chaque épreuve entre Piastri et Norris ayant respectivement 336 et 314 points, chaque erreur est monumentale et peut tout faire basculer en un claquement de doigts. Ni Norris ni Piastri n’ont pu bénéficier du sprint pour accroître leur total de points en raison d’une succession d’événements qui les a contraints à abandonner la course sprint lors du premier tour. Ainsi, chacun des deux pilotes devra exécuter, sous la haute chaleur texane, une course sans failles dimanche après-midi avec Norris qui partira aux côtés de Verstappen et Piastri qui s’élancera de la cinquième position. En ce qui concerne le pilote australien, ça sera pour creuser l’écart avec son coéquipier. Toutefois, en ce qui a trait au pilote britannique, ça sera pour gruger cet écart et espérer se rapprocher le plus possible. Sachant qu’il avait des comptes à rendre, voici ce que le patron de l’écurie britannique Zak Brown avait à dire en arrivant à Austin : « Nous aimerions que la victoire se joue uniquement entre nos deux pilotes, mais Max est toujours dans la course. L’équipe est demeurée concentrée et humble, il faut continuer sur cette lancée. » 

Mercedes récompense enfin son homme de confiance  

Il aura fallu attendre jusqu’à la dix-neuvième épreuve du calendrier pour avoir la confirmation tant attendue du renouvellement du contrat de George Russell. Le pilote anglais a démontré à l’écurie allemande et à son propriétaire Toto Wolff qu’il méritait cette extension contractuelle de plusieurs années en ayant offert à Mercedes deux victoires convaincantes et de nombreux podiums. Il s’est établi comme étant un modèle de constance à travers le paddock et un excellent mentor pour son jeune compatriote Kimi Andrea Antonelli. « Il ne l’a pas fait, car il reconnaît et veut me récompenser pour le travail que j’ai accompli, et il veut s’assurer que je sois dans les meilleures conditions possibles pour l’année à venir. C’est pourquoi je suis ici, le sourire aux lèvres et enthousiaste pour l’avenir », mentionne Russel. 

Ce contrat, désormais en poche, permettra à Russel d’approcher les prochaines courses avec une sérénité renouvelée et avec un objectif clair en tête : ramener Mercedes au sommet. Il pourra également mettre de l’avant son rôle de mentor auprès d’Antonelli, qui représente l’avenir de l’écurie, autre raison pour laquelle Russel détient une importance stratégique importante au sein de l’équipe. 


Source : Getty Images

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