Par Grégoire Bouley

Après deux années de guerre et des dizaines de milliers de morts, une avancée importante a eu lieu le 13 octobre dernier dans le conflit entre Israël et le Hamas. Les vingt otages encore vivants détenus dans la bande de Gaza ont enfin été libérés, conformément à la première étape du plan de paix américain proposé par le président Donald Trump.
En échange, Israël a libéré 1 968 prisonniers palestiniens, dont 250 condamnés à perpétuité et 1 700 Gazaouis arrêtés après les événements du 7 octobre 2023. L’armée israélienne a aussi annoncé la restitution de sept dépouilles d’otages, sur les vingt-huit corps encore retenus à Gaza.
La question des otages au cœur du conflit
Depuis deux ans, la question des otages est restée un enjeu central du conflit. Le Hamas avait capturé plus de deux cents civils et militaires israéliens lors de ses attaques du 7 octobre 2023. Leur détention a constitué à la fois un instrument de pression politique et un frein aux discussions diplomatiques.
Le retour en liberté des derniers rescapés est donc un instant fort en symbolique pour les familles concernées et pour la communauté israélienne dans son ensemble. Elle ouvre la voie à une possible détente, même si les blessures du conflit demeurent profondes.
Le cadre du plan de paix américain
Le plan de paix proposé par Donald Trump se divise en plusieurs étapes. La première, en cours, consiste en un échange de prisonniers, la restitution des dépouilles et un retrait partiel des troupes israéliennes de certaines régions de Gaza. Elle s’accompagne d’un accès humanitaire élargi et du déploiement d’une supervision internationale pour garantir le respect des engagements des deux parties. Les étapes suivantes doivent traiter des questions plus complexes : le désarmement progressif du Hamas, l’établissement d’une administration intérimaire à Gaza et la reconstruction de la bande de Gaza.
Un sommet pour consolider la trêve
Un sommet pour la paix s’est tenu le week-end dernier à Charm el-Cheikh, en Égypte, en présence des États-Unis, de l’Égypte, du Qatar et de la Turquie, ainsi que d’une trentaine d’autres pays et du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. La rencontre a abouti à une déclaration commune sur Gaza, appelant à la poursuite des discussions et à la stabilisation du territoire.
Une paix encore fragile
Malgré cette avancée, la situation reste incertaine. Israël réclame le respect total des obligations du Hamas, notamment la remise des dépouilles encore retenues. Le mouvement islamiste, affaibli par la guerre, cherche de son côté à apparaître comme un acteur encore capable de négocier.
Depuis octobre 2023, ce conflit a coûté la vie à plus de 67 000 Palestiniens et a réduit la bande de Gaza en ruines. Bien que la libération des otages vivants représente une étape décisive, elle ne garantit pas encore une paix durable.
La clé du succès de ce plan réside dans la capacité des deux parties à maintenir un cessez-le-feu et à respecter leurs engagements. Il est crucial de reconstruire la confiance. Pour l’heure, cette journée du 13 octobre restera comme le premier signe concret d’un apaisement possible au Moyen-Orient.
Source : Getty Images
