François Legault devant la commission Gallant : le bilan  

Par Médéric Dens 

François Legault a témoigné, le 2 septembre dernier, devant la commission Gallant.

Après le témoignage de Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable, et celui de François Bonnardel, ministre actuel de la Sécurité publique, c’était au tour du premier ministre François Legault de témoigner devant le juge Denis Gallant et la commission entourant le fiasco SAAQclic, le 2 septembre. Après plus de trois heures de questions et réponses, l’heure est au bilan. 

En début de séance, le procureur en chef, Simon Tremblay, y allait de questions plus vagues, davantage reliées aux relations qu’entretient le premier ministre avec les différents ministres et les équipes qui les entourent (ministres et directeurs de cabinet). 

Plus la séance avançait, plus les questions semblaient vraisemblablement se diriger vers le cœur du sujet : les dépassements de coûts du projet SAAQclic (CASA). Questionné sur ce que François Legault considère comme des dépassements de coût qui « inquiètent », le premier ministre rassure d’emblée la population que « tous les dépassements doivent être regardés » et qu’il « aime bien savoir quand il y a des dépassements, peu importe l’ampleur ».  

458 ou 682 millions de dollars ?  

À peine la première heure d’interrogatoire entamée que les questions s’intensifiaient et se rapprochaient du sujet principal. Puis, un tableau intitulé « Stratégie contractuelle et intégrée » a été présenté au premier ministre, dans lequel une portion des montants du projet semble avoir été mise à l’écart. 

En effet, le montant de 458 millions de dollars était en réalité le coût d’un contrat attribué à plusieurs entreprises spécialisées en technologie de l’information, alors que le montant total du projet s’établit davantage autour de 682 millions de dollars (en y ajoutant la main-d’œuvre à l’interne).  

Cette information semblait pourtant ne pas s’être rendue jusqu’aux oreilles du ministre Bonnardel : « Votre ministre a semblé tomber des nues quand on lui a parlé des coûts de projet. On lui a toujours parlé de coût de projet à 458 millions de dollars et c’est là qu’il apprend pour la première fois que le projet va coûter 682 », affirme le juge Gallant. 

De son côté, François Legault pense qu’une simple incompréhension se trouve derrière ce débat : « Si le ministre a confondu les deux, c’est une erreur. » Rappelons qu’il y a un écart de 224 millions de dollars entre les coûts du projet et les coûts du contrat, montant non négligeable. Le premier ministre lance ensuite une flèche directe aux partis d’opposition : « J’ai entendu à quelques reprises l’opposition à l’Assemblée nationale comparer le 458 et le 682. » 

Finalement, un autre montant important semblait visiblement avoir été mis de côté lors de la rédaction des rapports. On réalise ensuite que les dépenses liées à l’« exploitation et l’évolution de la solution » ne s’y trouvent pas, montant totalisant 221 millions de dollars.  


Source : Facebook François Legault

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