Sam. Juil 27th, 2024

Par Elena Naggiar

Le Collectif s’est entretenu avec Sebina Janković, coprésidente du Comité local EUMC-UdeS, dans le but de souligner les activités du comité, notamment l’accueil du premier étudiant réfugié sur le campus.

La session d’automne tire à sa fin et le comité universitaire sherbrookois de l’EUMC passe en revue ses actions et planifie déjà différentes offensives de sociofinancement et de sensibilisation pour la session d’hiver 2017. Rappelons que l’organisation de l’EUMC existe depuis 1920 et œuvre dans le but de construire un monde plus équitable et plus durable en faisant la promotion de l’éducation dans le monde. Au Canada, on retrouve plus de 60 comités EUMC qui accueillent tous un étudiant réfugié par année. En Estrie, il y a le comité de l’UdeS ainsi que celui de Bishop’s qui travaillent de pair avec l’EUMC pour parrainer des étudiants réfugiés.

Initialement un projet pilote conduit par madame Christine Hudon, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines, Jocelyne Faucher, secrétaire générale, vice-rectrice aux relations internationales et vice-rectrice à la vie étudiante, Lise Grenier, directrice générale des Services à la vie étudiante et Luc Pinard, conseiller au développement international, le comité de l’EUMC est passé d’une idée embryonnaire au parrainage complet d’un étudiant réfugié provenant d’un camp du Malawi, et ce, assez rapidement. Sebina, quant à elle, a joint le comité dans le but de veiller à ce que les 40 000 $ octroyés par la Fondation FORCE l’an dernier servent exclusivement à l’accueil de réfugiés sur le campus. Elle n’a toutefois aucun droit de regard sur le budget de l’étudiant. Ce dossier est entièrement géré par la directrice des ressources financières de l’Université.

Aujourd’hui, le comité est constitué de onze personnes et souhaite rejoindre davantage d’étudiants pour mener ses activités de sensibilisation et de financement sur le campus cet hiver. Le fonctionnement du comité à Sherbrooke est un heureux mariage entre l’implication institutionnelle et l’implication étudiante. En effet, les membres se sont inspirés du fonctionnement du comité de l’EUMC de l’Université Bishop’s, qui a un comité entièrement institutionnel, et celui de l’université Laval, qui a un comité entièrement étudiant. Sebina affirme qu’il y a énormément d’implication volontaire de la part des membres, autant des étudiants que du corps professoral et institutionnel. C’est d’ailleurs le rectorat qui a assuré les 4000 $ destinés à l’EUMC pour la formation du futur étudiant. Une formation qui a pour but d’aider le réfugié à s’acclimater à sa nouvelle ville d’accueil avant même d’y poser les pieds.

En ce qui a trait au parrainage, celui-ci se scinde en deux volets : la prise en charge financière totale de l’étudiant ainsi qu’un travail d’accompagnement pour aider l’adaptation du nouvel étudiant. Par ailleurs, le comité a confirmé auprès de l’EUMC l’accueil d’un deuxième étudiant à la prochaine session d’automne, soit le moment où le parrainage du présent réfugié prendra fin. Sebina souligne que l’étudiant en question est avide de contribuer à la société québécoise en s’y intégrant totalement, notamment en se trouvant un emploi, et en devenant autonome dans la gestion de ses finances.

Pour la prochaine session, l’autofinancement demeure la priorité du comité. Bien que demander des cotisations à la FEUS et à la REMDUS ait effleuré la table, Sebina s’y est fortement opposée, puisque les étudiants payent déjà une cotisation de 15 $ à la Fondation FORCE : « La facture des étudiants et des étudiantes est déjà bien chargée et la possibilité d’aller chercher des fonds ailleurs existe, notamment par l’entremise du sociofinancement. »

Dans le futur, le comité souhaite accueillir plus d’un étudiant réfugié par année. Sebina affirme que le comité désire instaurer des fondations solides pour assurer la pérennité du programme sur le campus. À l’hiver, le comité fera part de ses propositions d’autofinancement et expliquera comment l’implication de la communauté étudiante peut lui être bénéfique. Il invite d’ailleurs les gens qui ont des idées créatives de collectes de fonds à se manifester! À noter que quelques postes seront à combler dans le comité, puisque certains membres quittent leur fonction à cause de la fin de leurs études universitaires.

Pour l’avenir, Sebina souhaite que le comité définisse les rôles de façon plus précise pour assurer une meilleure gestion et, par ricochet, la pérennité du comité : « Par moments les tâches étaient confuses et on ne savait pas vraiment qui était attitré à quoi, alors il faudra travailler la communication dans le comité pour éviter que les décisions ne se prennent à la dernière minute. »


Crédit photo © EUMC – UdeS

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