Sam. Juil 20th, 2024

Par Victor Dionne 

Décembre 2021 s’est terminé intensément. Juste avant les célébrations du Nouvel An, François Legault nous apprenait que janvier 2022 allait commencer comme l’année précédente. Salles de restaurants fermées, rassemblements interdits, télétravail, école en ligne, couvre-feu et autres mesures étaient de retour au moins jusqu’au 17 janvier. Omicron, le nouvel ennemi, force les autorités à revenir dans le passé, même si l’on croyait avancer dans cette pandémie. Le nouveau variant nous pousse dans la DeLorean; janvier 2021 semble être à nouveau notre réalité. 

Bien sûr, les mesures ne sont pas complètement identiques. Contrairement au premier couvre-feu, le nouveau entre en vigueur à 22 h, et non à 20 h. Les commerces essentiels sont aussi fermés le dimanche, comme au printemps 2020. Toutefois, une différence notable entre ce nouveau confinement et les précédents est à considérer. Maintenant, la majorité de la population québécoise est vaccinée adéquatement. Comment le gouvernement va-t-il s’organiser pour la suite des choses? Et qu’en est-il des étudiants? 

Vaccination, passeport sanitaire et tests rapides 

En date du 11 janvier 2022, plus de 7 millions de Québécois et de Québécoises avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19. Parmi ces personnes, 6,5 millions sont doublement vaccinés selon l’Institut national de santé publique de Québec (INSPQ). Avec l’appui d’experts, la quasi-totalité des institutions politiques locales, nationales et internationales continue à travailler pour inciter les gens à se faire vacciner. 

Ainsi, pour que le passeport vaccinal soit valide, il sera bientôt nécessaire d’obtenir sa troisième dose de vaccin. En conférence de presse le 6 janvier, le ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé précisait que cette modification va entrer en vigueur « au cours des prochains mois ». Dans une entrevue à LCN, le Dr Karl Weiss, microbiologiste et spécialiste en maladies infectieuses de l’Hôpital général juif de Montréal, mentionnait qu’il fallait accélérer cette troisième dose pour ralentir Omicron. 

Que faire avec les non-vaccinés? Lors de la conférence de presse du 11 janvier, le premier ministre annonçait qu’une « contribution santé » serait imposée aux adultes n’ayant pas eu leur première dose. Un montant « significatif » devra être déboursé par ceux-ci. Pour appliquer la mesure, le ministre des Finances Éric Girard expliquait que la contribution va pouvoir se faire par la déclaration d’impôts. Présentement, l’INSPQ chiffre le nombre d’individus non vaccinés ou avec une première dose depuis moins de 14 jours à un peu plus d’un million. 

L’arrivée de tests rapides va aussi permettre de combattre Omicron. Le gouvernement fédéral a pris l’engagement de distribuer 30 millions de boîtes de tests rapides au Québec durant le mois de janvier. Ce mode de dépistage n’était pas accessible à pareille date l’an passé.  

Au revoir, Horacio 

Un autre évènement différencie la situation de 2022 à celle de 2021. Le départ du Dr Horacio Arruda, directeur national de la santé publique. Cela était à prévoir. L’homme qui était une icône pendant les premiers mois de la pandémie a remis à sa démission à François Legault le 10 janvier dernier, en soirée. Il occupait ces fonctions depuis 2012. Pendant sa carrière, il s’est notamment impliqué dans les crises du SRAS en 2003, de la H1N1 en 2009 et de l’accident ferroviaire au Lac-Mégantic en 2013. Certes, la pandémie de la COVID-19 est ce qui l’a conduit à la popularité, principalement grâce aux conférences de presse quotidiennes.  

Les compétences du Dr Arruda ont été remises en cause durant les dernières semaines. En début décembre, il avait donné son approbation pour des rassemblements de 20 personnes durant les fêtes, malgré l’arrivée d’Omicron. Finalement, la limite avait été abaissée quelque temps plus tard, voyant les dommages que le nouveau variant allait causer. Le retour du couvre-feu sans un appui scientifique solide était également un clou dans le cercueil, rapportait La Presse le 11 janvier.  

Le Dr Arruda sera remplacé par le Dr Luc Boileau. Toujours selon les informations de La Presse, le nouveau directeur national de la santé publique était auparavant PDG de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESS). De 2002 à 2015, il a été à la tête de l’Agence régionale de la santé de la Montérégie et PDG de l’INSPQ. 

Voyage dans le temps pour les étudiants? 

Comme en 2021, les étudiants commencent l’année devant leur écran, chez eux, et (probablement) en pyjama. Encore une fois, ils ne peuvent sortir le soir pour se changer les idées et n’ont pas la possibilité d’échanger avec leurs collègues pendant les heures de classe. De même, se défouler au gym n’est pas une option.  

Si la pandémie le permet, un retour en classe serait bien apprécié. Cela dit, depuis le 10 janvier, le Service de transport de Sherbrooke (STS) est passé à l’horaire d’été à la suite de l’augmentation des cas de COVID-19. La communauté étudiante, importante utilisatrice du transport en commun, va devoir s’ajuster si elle retourne sur les bancs d’école prochainement. 

Dans ces conditions, l’impression de revivre janvier 2021 n’est pas illusoire. Cependant, comme lorsque Marty revient en 1985 après son voyage en 1955, le contexte est complètement différent.  

*Après l’écriture de ces lignes, la levée du couvre-feu et le retour en classe pour le primaire et le secondaire ont été annoncés pour le 17 janvier par les autorités. 


Crédit image @ Victor Dionne

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