Lun. Mar 25th, 2024
Par Alexanne Laplante

J’ai de plus en plus l’impression que les résolutions sont devenues presque une convention dans notre société occidentale. Je ne pense pas que ce soit mal vu de ne pas en prendre, mais on se sent presque obligés. Surtout après la période d’excès qu’est le temps des Fêtes, on sent le besoin de se reprendre en main dès janvier. Mais pourquoi se sent-on obligé de changer notre vie à chaque mois de janvier?

On se sent toujours un peu coupable que ce soit sur le plan de l’activité physique, de l’alimentation, de la productivité, de la disponibilité, de l’épargne, pour ne nommer que ces exemples. On se dit qu’une nouvelle année qui commence serait un bon point de départ pour améliorer une facette de notre vie, mais trop souvent, on a tendance à voir trop grand. Résultat ? On tient deux semaines, un mois au maximum, puis les vieilles habitudes reprennent le dessus. J’en suis venue à me demander, si les résolutions sont une promesse que l’on fait avec soi-même sur la volonté de changer nos mauvaises habitudes, pourquoi les gens qui les tiennent sont rares ?
En analysant un peu, j’en suis venue à la simple conclusion que les résolutions du nouvel an nous poussent à faire des changements trop drastiques dans notre quotidien. Voilà pourquoi les résolutions du nouvel an ne sont pas tenues dans la plupart des cas. C’est humainement impossible de changer une habitude du jour au lendemain, à moins d’un choc psychologique intense. Je crois que le véritable ingrédient d’une résolution tenue à long terme est la modération. S’obliger à s’entraîner du lundi au vendredi, en plus de ne plus boire d’alcool, en plus de ne plus manger de sucre, en plus de … Voilà l’erreur à ne pas commettre. Notre cerveau déteste les changements drastiques. Voilà pourquoi la plupart des résolutions sont abandonnées dès février.
Pourquoi, au lieu de s’obliger à s’entraîner tous les jours de la semaine, on ne s’inscrirait pas à une activité physique de groupe qui nous plaît ? Pourquoi, au lieu de s’empêcher de boire une goutte d’alcool, on ne réduirait pas notre consommation à la place ? Et pourquoi, au lieu de bannir les éléments mauvais pour la santé de notre alimentation, on ne prendrait pas l’habitude de cuisiner plus ? Pourquoi, au lieu de couper toutes dépenses superflues, on ne se fixerait pas un budget raisonnable ? Voici le secret des résolutions tenues : être réaliste. La modération a bien meilleur goût !
Une autre facette du cliché des résolutions du nouvel an qui me titille un peu est tout l’aspect marketing de la chose. J’ai l’impression que certaines entreprises utilisent la culpabilité des gens pour vendre leurs produits. Combien de publicité de salles de gym ou d’appareils de mise en forme avez-vous vu dernièrement ? Beaucoup, je présume, surtout si on compare avec le reste de l’année. Pour les centres de conditionnement physique, le mois de janvier est une période extrêmement achalandée, mais tout redevient dans la normale vers la fin de l’hiver. Même chose pour les appareils de mise en forme. Les ventes explosent après Noël, mais combien de ces ventes de retrouvent dans les petites annonces deux ou trois mois plus tard…

Je ne prendrai pas de résolutions cette année. Au lieu de mettre des efforts sur des éléments que j’aimerais changer dans ma vie, j’ai décidé en 2014 de me concentrer sur ce que j’ai déjà, et d’apprendre à l’apprécier.

Bonne année !


Crédit photo © crapuleusedamoiselle.com

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *