Ven. Mar 29th, 2024

Par Marie-Laurence Bédard

Il est plutôt abasourdissant de voir que les traditions familiales et religieuses se sont incessamment transformées au cours des dernières décennies. De nouvelles traditions font leur apparition. La fête de Noël, pour la plupart, demeure la fête qui porte la plus grande importance, mais cette fête n’est plus ce qu’elle était. Il y a des changements qui sont négatifs pour certains et positifs pour d’autres.

En examinant de plus près les années 30, 40 et 50, il est facile de constater que la famille était une composante essentielle aux différentes traditions présentes. La religion avait une place considérable, voire essentielle dans la vie familiale; plus de deux heures du dimanche matin étaient consacrées à l’église. Pour certains, chaque soir, une prière accompagnée des frères, des sœurs et des parents était obligatoire. Les fêtes religieuses comme le Vendredi saint, Pâques et Noël signifiaient un gros souper en famille avec les cousins, les cousines, les neveux et les nièces, bref la famille éloignée se rencontrait. Noël n’était pas synonyme de cadeaux, mais plutôt un temps à passer en famille. Pour les familles plus démunies, les cadeaux se résumaient en une pomme ou une orange. Le jour de l’An était marqué par une rencontre chez les grands-parents soit pour un diner ou un souper. Une tradition fait son apparition : la guignolée. Quelques hommes passaient à chaque porte et demandaient un don pour les plus pauvres. Il y a une forte corrélation avec la grande guignolée connue de nos jours.

Du côté des années 60 et 70, il est plutôt frappant de voir une déclinaison des traditions catholiques. Le jour du Vendredi saint, la viande est de retour dans plusieurs familles, même si c’était une tradition très importante quelques années plus tôt de ne manger aucune viande pendant cette seule journée de l’année. Beaucoup moins de gens se présentent à l’église le dimanche matin, mais les familles ayant des parents toujours très croyants y vont toujours.

De nos jours, Noël reste une fête ou les multiples rencontres avec la famille restent très signifiantes. Le catholicisme n’y est plus pour plusieurs, mais le partage et la générosité restent la clé de cette fête. Le jour de l’An peut être fêté de différentes façons. Certains décident de passer cette soirée avec des amis, tandis que d’autres s’offrent un énorme souper avec les membres de la famille. Les étudiants portent une importance notable à d’autres traditions beaucoup plus modernes. Par exemple, une bière avec les copains après un cours, un souper au restaurant avec un groupe d’amis le samedi soir. Pour certains, un souper le vendredi ou dimanche soir avec les membres de la famille est une tradition familiale, pour d’autres partir en voyage une fois par année avec ceux-ci en est une autre. Il est donc positif de voir que la famille reste, malgré le changement de traditions, une valeur très importante pour la majorité des jeunes.


FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *