Sam. Juil 20th, 2024

sport - portrait sportif 2Quitter le nid familial afin de poursuivre ses études, c’est loin d’être évident. Vincent Delage l’a fait en grand lorsqu’il a décidé de quitter la France afin de venir rejoindre le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. Un changement drastique, mais rempli de promesses.

Par Matthew Vachon

Pourquoi Sherbrooke?

Changer de pays, traverser l’océan Atlantique et découvrir un nouveau continent, ce n’est pas tout le monde qui peut se vanter d’avoir le courage pour le réaliser. C’est pourtant ce que Vincent Delage a décidé de faire en se joignant au Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. Il est normal de se demander quelle est la raison qui pousse quelqu’un à vivre un bouleversement aussi important. Pour le jeune homme, c’est fort simple.

« Grâce à mon historique dans le football, j’ai pu rencontrer plusieurs joueurs dans l’Équipe de France qui s’alignaient avec des équipes universitaires québécoises. Au fil des discussions avec eux, ça m’a fait réfléchir à la possibilité de traverser l’océan. Mon ami, Dorian Marius, est arrivé l’an dernier. Grâce à lui, je suis entré en contact avec Mathieu Pronovost, qui est entraineur offensif ici. Ça m’a permis de voir que les valeurs de l’équipe étaient totalement ce que je recherchais. »

La réputation académique de Sherbrooke a également pesé dans la balance lors de sa prise de décision. Ayant pratiquement terminé sa licence (l’équivalent du baccalauréat au Québec) en langues étrangères appliquées avec concentration marketing à l’Université Bordeaux-Montaigne, Delage a voulu poursuivre dans un domaine connexe au Québec. Il a finalement opté pour un baccalauréat en administration des affaires.

Même sport, deux réalités

Bien que les fondements du football demeurent les mêmes, il y a certains aspects qui changent d’un pays à l’autre. Grâce à son expérience personnelle, la recrue du Vert & Or peut en témoigner. « En France, on fait du football américain, donc on joue à onze sur le terrain. Ici, c’est plutôt à douze. Le terrain est également plus petit chez nous. Le fait qu’il y ait seulement trois essais ici, comparativement à quatre, est une différence majeure. Chaque tentative a son importance. Le rôle des porteurs de ballon est encore plus important ici. Par la suite, c’est surtout pour la vitesse du jeu qu’il y a une différence puisque le jeu est plus rapide au Canada. »

Par contre, ce n’est pas seulement sur le terrain qu’il observe des différences. « Ici, nous sommes des étudiants et des athlètes. On consacre la moitié de notre temps à s’entraîner et l’autre à étudier. En France, c’est du haut niveau amateur. Ce n’est pas professionnel, puisqu’on doit s’inscrire, mais on a le même rythme de vie que les pros : entrainements, musculation, séances vidéo, plans nutritionnels, etc. C’est la vie des professionnels, mais sans la paye… »

Objectif : amélioration

sport-portrait sportifjpgDepuis plusieurs années, les Carabins de l’Université de Montréal et le Rouge et Or de l’Université Laval font la pluie et le beau temps dans la province. Pour la saison prochaine, le Vert & Or n’entend plus à rire. « Après la saison de l’an dernier, les dirigeants ont fait beaucoup de discours sur ce que l’on veut être. Il y a une certaine amertume face à la saison passée, surtout en ce qui concerne la défaite en demi-finale. Le Vert & Or ne veut plus se contenter de cela, le but est de rejoindre les grandes équipes. »

Sur le plan personnel, celui qui peut jouer aussi bien garde offensif que bloqueur veut passer au niveau supérieur. « Même si j’avais un excellent entraineur, la structure dans laquelle j’étais en France ne me permettait plus d’évoluer, j’ai donc voulu passer à l’étape suivante. J’ai vu que Mathieu Pronovost était un instructeur de grande qualité que tout le monde apprécie. Avec les discussions que j’ai eues, je crois que l’équipe peut me permettre de réaliser mes objectifs. »

Après l’université, les rangs professionnels?

Tous les footballeurs de haut niveau envisagent à un moment ou à un autre la possibilité de rejoindre une équipe de la NFL ou de la LCF. Le natif de Bordeaux préfère ne pas trop s’y attarder. « Je m’estime déjà très heureux puisque j’ai déjà un parcours très intéressant pour un simple joueur français. Je suis passé par un sport-étude quand j’étais au lycée, puis je suis parvenu à rejoindre les rangs de l’Équipe de France junior ainsi que senior. Quand tu es un joueur français, tu ne t’imagines pas professionnel. La NFL, tu la regardes à la télévision et c’est tout. C’est le rêve de n’importe quel gamin que d’accéder à l’élite. »

Un accueil chaleureux de sa deuxième famille

Arrivé au Canada le 31 décembre 2014, il fait tranquillement sa place au sein du groupe de joueurs. « À mon arrivée, je ne connaissais que Dorian Marius et quatre autres français. Ça a aidé à m’intégrer, mais ça n’a pas été un problème. On aurait dit que ça faisait déjà plusieurs mois que j’étais ici. Bien que je ne connaisse pas encore tous les joueurs, il y en a quand même cent, c’est comme une grande famille. »

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