Mar. Avr 16th, 2024

Par Samuel Pépin

Toutes les grandes compagnies de ce monde possèdent un ou plusieurs départements appelés « recherche et développement ». Ces départements jouissent d’une aide financière pouvant atteindre plusieurs milliards de dollars et faire la richesse de nombreuses personnes. Toutefois, aucune de ces compagnies ne peut égaler la grande championne du développement et de la recherche qu’est la nature. En effet, la nature a plus de 3,6 milliards d’années d’évolution, de design, de recherche, d’essais et d’erreurs derrière la cravate. Cela fait d’elle le plus grand laboratoire jamais mis sur pied de tout l’univers.

Ce développement de la nature a souvent servi d’inspiration à l’être humain pour l’aider à innover et à créer des objets afin d’améliorer ses conditions d’existence et d’accomplir les tâches qu’il devait faire. Ce transfert de connaissances et d’applications de la nature vers l’être humain est le biomimétisme, c’est-à-dire l’imitation de la biosphère.

Des applications de toutes sortes

Le biomimétisme est beaucoup plus présent que nous pourrions l’imaginer dans notre société. Les applications que l’on peut en faire sont infinies et plusieurs personnes s’en sont déjà amplement inspirées. D’ailleurs, souvenez-vous quand vous étiez petit à quel point il était apaisant de ne pas avoir à attacher ses souliers et de tout simplement utiliser ses bon vieux velcros. Eh bien, détrompez-vous si vous pensiez que cela avait été inventé de toutes pièces par George de Mestral en 1941. En fait, il eut l’idée de mettre au point cette bande autoagrippante après une promenade dans la forêt lorsqu’il a remarqué que des fruits de grande bardane, communément appelés « pic-pic », s’étaient agrippés à ses vêtements.

Les usines d’épuration de l’eau usée sont également issues de ce qui se fait déjà dans la nature. Dans ces usines, l’ozone, les rayons UV, la dégradation des matières par les bactéries et la décantation des sédiments sont tous des techniques utilisées pour épurer l’eau. Dans la nature, chacune de ces techniques a également été développée, perfectionnée et utilisée plusieurs milliards de fois sur l’entièreté du système hydrique mondial.

Plusieurs autres inventions se sont inspirées de la nature comme les combinaisons de natation LZR Racer développées par Speedo. Ce produit améliore les performances des nageurs olympiques qui utilisent une technologie calquée sur la peau des requins. L’aérodynamisme de certains modèles d’avions ou de trains est aussi calqué sur le monde animal. Certains chercheurs ont étudié le bec de certains oiseaux pour en connaître leur physionomie afin d’améliorer l’efficacité et la performance de ces moyens de transport.

Un futur prometteur

La technologie issue du biomimétisme a permis de développer une multitude de procédés industriels et l’apparition de plusieurs biens de consommation qui répondent à une foule de besoins. Plusieurs croient que cela ne fait que commencer et que la solution à un bon nombre de nos problèmes comme la surpopulation, la surconsommation et le gaspillage pourront être réglés dans un futur rapproché par des inventions issues du biomimétisme. Déjà, plusieurs bâtiments sont construits selon des principes inspirés de la nature comme des immeubles à bureaux calquant le système d’aération des termites utilisant jusqu’à 10 fois moins d’énergie.

Le biomimétisme a donc le vent dans les voiles et semble avoir un avenir prometteur tant au niveau de la marchandisation de nouveaux produits, que du génie industriel et urbanistique. Reste à voir où cela nous mènera, peut-être vers un avenir bien meilleur!


Crédit photo © Gérard Julien

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *