Jeu. Avr 18th, 2024

Le feu qui enflamme le cœur des admirateurs de la saga Hunger Games semble s’être un peu éteint depuis la sortie du dernier film La révolte (partie I). Pour beaucoup, cette dernière production n’est qu’une succession de longueurs entrecoupées de trop peu d’action. Pour ma part, c’est ce troisième volet qui m’a finalement conquise, au moment où j’allais abandonner le monde de Panem.

Par Laurence Chiasson

Il faut dire qu’à la base, je ne suis pas une fan de fantastique et encore moins de science-fiction. Les seules exceptions sont les films Harry Potter. J’ai vu chacun d’eux avec mon père, au cinéma, même après que j’aie passé l’âge de m’asseoir sur ses genoux dans la salle et qu’il y a bien longtemps que je n’espère plus une lettre d’acceptation à Poudlard. La saga s’est terminée, mais nous n’étions pas prêts à tirer un trait sur cette tradition père-fille. Mon père m’a proposé d’aller voir le premier Hunger Games, et c’est ainsi que je suis tombée, un peu malgré moi, dans cet univers « postapocalyptique ».

Contrairement aux épisodes précédents, c’est une Katniss affaiblie et psychologiquement tourmentée qu’on retrouve dans le troisième volet de la série. L’héroïne s’est réfugiée dans le District 13 après l’explosion de l’arène et n’a qu’une seule idée en tête : sauver Peeta. Malheureusement, la présidente du District a d’autres plans pour la jeune fille : Katniss devra devenir le visage de la révolution et incarner l’espoir d’une nation.

L’univers créé par Suzanne Collins avait déjà quelque chose de sombre et de déprimant, mais ce n’est rien en comparaison avec la plus récente représentation cinématographique. Les décors toujours aussi réalistes, appuyés par le jeu des acteurs, contribuent à nous plonger dans la lourde ambiance qui entoure l’histoire et nous forcent à oublier l’improbabilité du scénario. Jennifer Lawrence fait transparaitre les émotions de son personnage jusque dans son regard et sa posture. Elle donne une humanité impressionnante au personnage de Katniss. J’avoue que le rythme du dernier film est beaucoup plus lent que les deux précédents, mais, pour ma part, c’est ce qui m’a permis de voir au-delà des effets spéciaux et de comprendre le fond d’Hunger Games. Parce qu’au-delà des scènes de combat bien chorégraphiées et de l’action qui nous tient en haleine, Hunger Games souhaite passer un message et engendrer sa propre révolte.

Si les jeunes s’insurgent aujourd’hui devant la scène où un avion de la capitale bombarde un hôpital pour contrôler la révolution, ils s’insurgeront peut-être demain contre les attaques dites « préventives » faites par les drones. S’ils s’insurgent en ce moment contre l’attitude effrayante et le manque d’humanité du président Snow, peut-être que dans un futur proche, ils s’insurgeront devant les dictateurs et les hommes qui règnent par la peur. Peut-être qu’ils feront le choix de s’unir contre les injustices qui sont vécues à cent lieues d’eux et comprendront qu’ils ont un pouvoir d’action leur permettant de se battre pour leurs droits et ceux des autres.

Avant de visionner le troisième volet de la saga, je voyais Hunger Games comme une simple fiction : jolie, mais vide de sens. Aujourd’hui, je suis heureuse de voir que tant de gens lisent les livres et écoutent les films, car c’est un éveil à des enjeux qui nous concernent tous.

Mon conseil : peut-être que le film n’est pas aussi excitant que vous le vouliez, mais profitez-en pour l’écouter et non pour le regarder. Bon visionnement et… puisse le sort vous être favorable!

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