Jeu. Mar 28th, 2024

Par Charles Dubé

À la veille de la sortie de son nouvel EP Else, le groupe a offert un spectacle mémorable à la Petite Boîte Noire vendredi dernier.

C’est dans une optique de renouveau que le duo montréalais a entamé l’écriture de nouvelles chansons après la sortie de Blame Confusion, son premier long-jeu très bien reçu par la critique en 2014. « Après Blame Confusion, […] une des seules choses qu’on savait c’est qu’on ne voulait pas se répéter », me confie le guitariste et chanteur Xavier Germain-Poitras au téléphone. À force de travailler et de retravailler les pièces de l’EP à venir, l’idée d’un musicien de plus est venue s’imposer. « Je me suis mis à essayer de rajouter des tracks de guitare juste pour voir où ça pouvait nous mener, et éventuellement… la plupart des tounes étaient rendues à plus d’une guitare, et finalement c’est là qu’on a demandé à Guillaume. » Le duo guitare-batterie devenait ainsi un trio avec l’ajout du guitariste Guillaume Chiasson, ami de longue date du groupe.

En plus d’apporter une profondeur supplémentaire à la musique du groupe, cet ajout donne également plus de latitude sur scène. « On a un peu plus de liberté quand on veut partir dans des envolées instrumentales », m’explique Xavier. Et des envolées, il y en a eu à profusion sur la petite scène de LPBN. De longues minutes de jam inspiré et inspirant poussant les haut-parleurs à leur limite. L’énergie déchaînée des gars compensait amplement la sono douteuse (les voix étaient trop souvent enterrées sous le rock bruyant des guitares grunge et de la batterie effrénée). La petite foule d’à peine cinquante spectateurs semblait conquise, tant par les titres connus de Blame Confusion (qui sonnaient encore mieux avec une deuxième guitare !), que par les quatre nouvelles chansons de Else.

D’ailleurs, celles-ci confirment l’impression qu’avait laissée leur premier album : Solids est un fleuron de la scène rock montréalaise, et son ascension est inévitable. Les quatre titres nous font découvrir un peu plus la diversité de son du groupe, et le contexte plus informel du EP a permis aux gars d’expérimenter davantage, ce qui, en fin de compte, s’avère très intéressant. « On voulait essayer d’aller un peu partout, et faire juste quatre pièces qui vont bien ensemble tout en étant vraiment différentes les unes des autres. » C’est un pari remporté.

En première partie, le groupe Dernier Sex en a surpris plus d’un avec ses synthétiseurs rétro et son rock dit « apocalypticopsychédélique » (C’est pas moi qui le dis !). Bien que sa musique planante contraste énormément avec le style de Solids, ce fut une belle découverte pour plus d’un spectateur.

Else est à paraître le 15 avril sous Dine Alone Records.

Écoutez Blank Stare, extrait du EP Else!


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