Mar. Avr 16th, 2024

5a7_Nora_petitL’avancement des travaux concernant la règlementation des 4@7, placés sous l’égide des membres de la FEUS et du REMDUS, fait les gros titres de l’actualité sur le campus principal de l’Université. À de nombreuses reprises, j’ai pu avoir connaissance de différentes avenues qui sont envisagées pour donner corps à la future règlementation qui est tant souhaitée par les associations étudiantes que par le Conseil d’administration de l’Université. Néanmoins force est de constater que jusqu’alors les nouvelles se sont cantonnées à recueillir l’avis des membres de la FEUS et du REMDUS, je suis dès lors convaincu qu’il était bon d’obtenir différents sons de cloche sur ce sujet, et ce en allant s’adresser à la Sécurité de l’Université de Sherbrooke et plus spécifiquement à monsieur Jacques Girard, directeur de la division de la sécurité et de la coordination des mesures d’urgence à l’UdeS.

 Nicolas Ternisien

Un projet qui suscite de l’espoir

Selon monsieur Girard, garder l’espoir que les choses s’améliorent n’est pas une option, mais bel et bien une obligation. Face à l’augmentation de la consommation d’alcool, de la violence, de la défiance envers les agents de sécurité, ainsi que du manque d’éducation de certains individus, Jacques Girard affirme qu’il a beaucoup d’espoir dans la coopération avec les associations étudiantes. D’autant plus qu’il ne fait aucun doute pour la Division des services de sécurité que les 4@7 sont des évènements bénéfiques à la vie de campus, qui forgent l’esprit de l’UdeS et qu’il est hors de question de les abroger. Ainsi, il affirme qu’il voit d’un bon œil la tenue de cette initiative : « Ça va aider, ça va encadrer une certaine réflexion par rapport à des actions qu’on pourrait entreprendre, ça donne des nouveaux outils avec lesquels nos agents pourront travailler. »

Nous le comprenons alors, la Sécurité attend beaucoup de cette règlementation afin de mieux remplir sa mission. Néanmoins, monsieur Jacques Girard ne se fait pas d’illusion : ce qui peut sembler comme indispensable pour la Sécurité peut paraitre comme abusive pour les membres de la FEUS. Il faudra alors trouver des terrains d’entente et il est probable que des modifications soient apportées au document réalisé par les associations étudiantes, ce qui pourrait ralentir l’adoption de ladite règlementation initialement prévue pour la rentrée d’automne.

Malgré une convergence, une différence de point de vue

C’est évident : les préoccupations et les attentes de la Division de sécurité et des membres de la FEUS et du REMDUS ne sont pas les mêmes quand bien même les deux partis s’entendent sur la nécessité de repenser les mesures de sécurité lors des activités incluant l’alcool sur le campus.

Or, Jacques Girard insiste sur le fait que chaque activité devient compliquée, car chaque faculté a des configurations différentes et que de multiples facteurs, difficilement contrôlables, entrent en jeu. Voici une difficulté quant au projet d’une règlementation qui prévaudrait pour toutes les facultés, comme l’indique monsieur Girard : « C’est extrêmement difficile de gérer toutes les configurations de chaque faculté, par exemple : la capacité de salle, c’est-à-dire le nombre maximal de personnes que peut contenir une pièce. D’où l’avenue des membres de la FEUS et du REMDUS de jouer au bâton et à la carotte en donnant le blâme aux facultés qui ne remplissent pas une liste encore indéfinie de critères est un objectif que certaines facultés seront incapables d’atteindre et c’est ce qu’on a mentionné à la FEUS même s’ils n’ont pas le choix de faire un règlement uniforme. » En effet, monsieur Girard explique que certaines facultés sont tout bonnement incapables de gérer une capacité de salle importante en hiver, car il y a trop de monde par rapport à l’endroit où le 4@7 a lieu.

En dehors de cette difficulté, la Division des services de sécurité pointe du doigt les effets néfastes des activités comprenant la vente d’alcool qui durent plus de trois à quatre heures, car selon des études, il y aurait une augmentation exponentielle des dégâts liés à l’alcool en fonction de la durée de la vente d’alcool. Donc en dehors de la sensibilisation, d’une meilleure communication des dangers de l’alcool, la Division des services de sécurité souhaiterait certainement limiter les évènements où la vente d’alcool s’étale trop longtemps.

Un manque de communication?

Si la Sécurité semble très ouverte à l’idée de recevoir de nouvelles idées pour assurer sa mission, j’ai été surpris de constater que celle si ne soit pas invitée à prendre part aux travaux de réflexion sur cette nouvelle règlementation. Pourtant, on pourrait s’attendre à ce que la riche expertise des agents de sécurité soit mise à contribution pour repenser des techniques plus efficaces, mais ce n’est pas le cas. La FEUS et le REMDUS boudent-ils cette expertise? La question reste ouverte, mais pour ce qu’il en est de la Division des services de sécurité de l’Université : « Nous l’avons toujours offert aux membres de la FEUS et du REMDUS, nous attendons l’invitation. »  Cependant, faire le travail chacun de son côté, se renvoyer la balle chaque fois, laissant à chacun le soin d’interpréter le document comme il le veut, ne sont-ce pas tant de risques de faire trainer l’adoption de la règlementation? Ne passe-t-on pas à côté d’une opportunité de travailler plus efficacement, et ce afin « de rester vigilant, de ne pas baisser la garde » comme le désire Jacques Girard?

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