Vos bonnes nouvelles environnementales #26 

Par Sarah Gendreau Simoneau et Frédérique Richard   

Greenpeace a salué cette étape importante qui provient de « la forme de voyage la plus élitiste et la plus polluante de toutes ».

La crise environnementale actuelle accentue l’écoanxiété générale. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation abusive de mauvaises nouvelles et la dépression, le stress et l’anxiété, rapporte Radio-Canada.   

Le Collectif a donc décidé de vous bombarder de quelques bonnes nouvelles concernant le climat, l’environnement et les innovations qui permettent la pérennité de notre chère planète.   

Une première baignade en presque 100ans dans la rivière Chicago  

Le 20 septembre dernier, ce sont près de 300 nageurs et nageuses qui ont pu traverser la rivière Chicago pour la première fois depuis 98 ans. Depuis 1927, la baignade y était interdite en raison de son haut taux de pollution.  

L’assainissement de la rivière Chicago s’est inspiré des précédents nettoyages qui ont eu lieu dans des villes comme Paris, Munich et Amsterdam. Grâce à ce nettoyage, la rivière a maintenant atteint son niveau le plus propre jamais enregistré, abritant désormais plus de 80 espèces de poissons.   

Ce succès environnemental a d’ailleurs permis d’amasser des fonds destinés à la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique. De plus, les personnes organisatrices de l’événement ont déclaré avoir récolté 150 000 $ pour cette cause. Ils espèrent également que cela deviendra un événement annuel.  

Des pays s’unissent pour taxer les voyages aériens de luxe  

Une nouvelle coalition formée de la France, du Kenya, de la Barbade, de l’Espagne, de la Somalie, du Bénin, de la Sierra Leone ainsi que de l’Antigua-et-Barbuda a décidé de taxer les billets d’avion en classe affaires ainsi que les jets privés. Une partie des fonds amassés grâce à cette taxe sera investie dans des financements résilients et des transitions durables. 

La France, le Kenya et la Barbade suggèrent également de lever des fonds en faveur de l’action climatique en proposant des taxes sur les transports maritimes, les combustibles fossiles, le plastique ainsi que la cryptomonnaie. Selon les calculs, les taxes de ces vols pourraient rapporter jusqu’à 220 milliards de dollars si elles sont appliquées à tous ces secteurs.  

Des moutons pour remplacer les tondeuses dans un parc de Charlottetown 

Afin de réduire la quantité élevée de gaz à effet de serre produite par les tondeuses à moteur, la capitale de l’Île-du-Prince-Édouard innove avec une approche qui permet d’entretenir les espaces verts sans produits chimiques ou équipements qui fonctionnent à l’essence. 

Kristen Gore, responsable intérimaire de l’action climatique à la Ville de Charlottetown, explique qu’une équipe a amené les moutons brouter les débris herbeux dans une pente, à un endroit très difficile à entretenir du parc Elmer Homer MacFayden, à Charlottetown. 

« En plus de réduire l’usage d’équipement polluant fonctionnant à l’essence, on peut maintenir les espaces qui peuvent avoir des mauvaises herbes ou des espèces invasives sans utiliser de produits chimiques », mentionne Mme Gore. 

Pour les gens qui s’y promènent, la scène est relaxante puisque les moutons sont tranquilles, ils ne font pas de bruit, ça rajoute un élément naturel au paysage. Une fois le pâturage terminé, la zone est laissée au repos pour lui permettre de repousser.  

C’est la première fois que la ville instaure cette option pour remplacer les tondeuses. D’autres municipalités au Canada ont tenté l’approche, notamment Montréal depuis quelques années déjà dans certains parcs.  

Les avantages du pâturage mobile ? C’est pratique pour les zones difficiles à entretenir puisque les moutons peuvent brouter en toute sécurité sur des pentes, dans des zones humides, sur des terrains irréguliers ou dans des espaces sensibles où l’entretien habituel est difficile. Ça génère aussi moins d’émissions que l’utilisation d’équipements d’entretien à essence. Ça permet de contrôler efficacement les mauvaises herbes et les espèces envahissantes sans recourir aux produits chimiques ou aux pesticides. En définitive, les moutons sont peu bruyants et ont un faible impact, car ils sont discrets et contribuent à l’amélioration de la qualité des sols grâce à leur fertilisation naturelle.  

Redonner vie aux rivières souterraines 

Dans plusieurs villes canadiennes, notamment à Montréal, se cachent encore sous le béton et l’asphalte des rivières oubliées. Avec le développement urbain, les cours d’eau naturels ont été canalisés, recouverts ou intégrés au réseau d’égouts afin de laisser place aux routes, bâtiments et infrastructures. Or, des initiatives sont prises pour les renaturaliser ou en restaurer leur rôle écologique dans la ville. 

Des vestiges de rivières enterrées puis révélées suscitent l’intérêt des écologistes, des historiens et des citoyens. Ces rivières deviennent alors le point de départ de projets urbains repensés pour réintroduire l’eau dans l’espace public.  

La renaturalisation ne signifie pas toujours rouvrir entièrement une rivière. Dans certains cas, il s’agit de créer des fossés, des bassins de rétention ou des zones humides urbaines qui permettent à l’eau de pluie de s’infiltrer plutôt que d’être dirigée vers les égouts. Cela favorise le retour de micro-organismes, de végétation aquatique et d’insectes, signes d’un écosystème renaissant.  

Cependant, ces projets se heurtent à de nombreux défis. Les contraintes techniques sont importantes : infrastructures existantes, sols imperméables, réseaux souterrains complexes. Les coûts sont élevés, et l’adhésion sociale n’est pas toujours acquise. Convaincre une ville de « faire de la place à l’eau » dans un espace bâti est un véritable enjeu politique et culturel.  

Pourtant, les bénéfices sont considérables. Renaturaliser les cours d’eau améliore la gestion des pluies, réduit les risques d’inondation, enrichit la biodiversité et offre de nouveaux espaces verts aux citoyens. Au-delà de l’écologie, c’est un geste de mémoire : rétablir le lien entre la ville et sa géographie hydrique d’origine. Ces initiatives montrent que les villes peuvent évoluer vers une cohabitation plus harmonieuse avec l’eau, en redonnant vie à ce qui coulait jadis librement sous nos pieds. 


Source : Pexels

Sarah Gendreau Simoneau
Rédactrice en chef et directrice volet production, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE at journal Le Collectif  redaction.lecollectif@USherbrooke.ca  Web   More Posts

Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.  

Elle s’efforce, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets diversifiés pour vous! 

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