Sam. Juil 27th, 2024

Par Mathieu Fontaine

Dire que le sport a « évolué » au cours des trente dernières années serait plutôt léger. Le bon terme à utiliser serait davantage « métamorphosé ». Pendant cette période, de nombreux athlètes ont contribué, tous sports confondus, à cette transformation. L’avancement de la technologie, l’expansion des ligues professionnelles et la richesse des équipes en sont également grandement responsables. Au-delà de ces facteurs, une nouvelle tendance semble vouloir marquer les prochaines décennies à sa façon : la psychologie sportive.

Adieu à la ligne dure; bienvenue à la méthode thérapeutique

Même si les premières expériences en psychologie du sport remontent à la fin du XIXe siècle, ce n’est que dans les années 80 que le mouvement prendra son essor, particulièrement en Europe, où l’on étudie la question depuis déjà plusieurs années. Lentement mais sûrement, elle gagnera les cinq continents, jusqu’à devenir primordiale dans la préparation des athlètes. Même si on parle de psychologie, cette philosophie demeure assez simple. Il s’agit de travailler sur l’aspect mental du sportif. Ainsi, c’est en interagissant sur sa motivation, sa concentration, la gestion de ses émotions que l’on augmente ses capacités à exceller sur le terrain. En mettant l’accent sur le côté humain de l’athlète, les statistiques révèlent que ses performances seront, dans la plupart des cas, affectées positivement.

Une équipe à l’affût

Bien que quelques équipes professionnelles nord-américaines aient développé l’habitude d’engager des professionnels en la matière, une formation se démarque du lot lorsqu’on évoque la psychologie sportive : les Cubs de Chicago. L’équipe de la Ligue de baseball majeure est en effet très avant-gardiste dans son approche avec les joueurs. Pour ceux qui ont visionné le film Moneyball (2011) dans lequel on explique la façon de gérer une équipe et les matchs en fonction des statistiques avancées, vous savez à quel point les statistiques importent dans ce sport. Chez les Cubs, on a décidé de prôner l’approche complètement contraire : on ne prend aucune statistique en compte et on gère l’être humain plutôt que ses performances athlétiques. Même si le tout est très récent, l’équipe semble avoir bénéficié de cette nouvelle philosophie en participant aux séries éliminatoires pour la première fois depuis 2008. Reste à voir si elle sera assez efficace pour permettre à l’équipe de Chicago de remporter la Série mondiale, elle qui l’a gagnée pour la dernière fois en 1908. En attendant, espérons que cette tendance gagnera en popularité. En plus de prioriser le côté humain de l’athlète, elle permettra aux fanatiques d’assister à des spectacles de meilleure qualité.


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