Mer. Juil 24th, 2024

Par Nicolas Dionne 

Première présence olympique à l’âge de 16ans en 2018, vice-champion au classement général junior en 2020-2021 et détenteur d’un premier championnat du monde en mars dernier en Géorgie, l’ascension rapide d’Éliot Grondin en snowboard cross est indéniable. Derrière ce succès se cache un individu déterminé et serein face à la réalisation de ses objectifs. 

Le jeune de 19ans originaire de Sainte-Marie de Beauce progresse à une vitesse « grand V » depuis qu’il perfectionne son sport de prédilection. Déjà bien connu sur la scène internationale, ce dernier a dailleurs commencé à pratiquer la planche à neige très jeune.  

Désir de dépassement depuis l’enfance 

«J’ai commencé le snow à quatre ans. J’en avais vu pour la première fois aux Olympiques si je ne me trompe pas. J’ai donc commencé par la suite à Vallée-Jonction, une petite montagne à côté de chez moi. J’ai toujours vraiment aimé ça. Ensuite, à huit ans, mon grand-père ma inscrit à une course présentée à Stoneham, que j’avais gagnée. C’est là que tout a commencé.» 

De manière quasi instantanée, Éliot dominait et domine encore ses descentes. Ce dernier affirme toujours avoir couru contre des athlètes plus âgés que lui, même encore aujourd’hui. Désirant toujours se dépasser contre les meilleurs possibles, le planchiste carbure à cette volonté de performer à chaque course.  

«Quand j’étais plus jeune, je courais toujours contre les plus vieux pour avoir un meilleur challenge. C’est encore le cas en Coupe du monde. C’est vraiment le fun à mon âge de quand même battre des personnes qui ont plus d’expérience que moi sur le circuit.» 

Cette passion pour le snowboard cross réside dans l’action au moment de la descente, contrairement à l’épreuve classique du slalom. L’aspect stratégique de la course en soi rentre aussi en ligne de compte.  

J’ai toujours aimé la vitesse et le fait qu’on part toujours avec d’autres personnes. Ça rajoute un petit challenge où tu ne sais pas ce qui peut arriver. Il y a aussi beaucoup plus de stratégies versus quand tu es tout seul dans ton parcours où cela dépend seulement de toi. J’ai fait un peu de slalom quand j’étais jeune, mais je trouvais ça un peu redondant, il ne se passait pas grandchose. — Éliot Grondin 

Expérience olympique dès l’âge de 16ans 

Étant le plus jeune athlète de la délégation canadienne aux Jeux olympiques (JO) de Pyeongchang en compagnie d’Elizabeth Hosking, elle aussi adepte en planche à neige, Éliot Grondin n’a certes pas remporté les grands honneurs lors de ces jeux, mais a certainement acquis de l’expérience cruciale pour la suite de sa carrière.  

«C’était impressionnant comme événement. Il y a tellement de choses qui se passent là-bas. C’est assez déstabilisant également, surtout quand tu es jeune. Tu arrives là sans trop savoir à quoi t’attendre, donc juste le fait d’être là avec ton équipe puis de vivre cette expérience-là, c’est juste incroyable», déclare le jeune prospère, d’un ton étonnamment calme en racontant son expérience en Corée du Sud. 

«Je pense que ça sest passé tellement vite au moment où j’ai su que j’allais aux Jeux jusqu’au moment où je suis retourné chez moi, que je n’ai même pas eu le temps de le réaliser. Ça m’a le plus frappé lorsque j’étais chez moi», explique Éliot. 

À ce moment, en plus d’être en présence constante d’autres athlètes qu’il considère comme ses idoles, l’ambiance au village olympique est tout simplement inimaginable, selon Éliot. 

«Juste à la cafétéria où tu côtoies à quelques mètres de toi d’autres athlètes que tu considères comme tes idoles ou que tu suis tout simplement sur les réseaux sociaux montre à quel point c’est gros. Les gens là-bas étaient vraiment accueillants. On était vraiment bien traités, on se sentait comme chez nous.» 

Récemment champion du monde pour la toute première fois lors de sa victoire en Géorgie le 5mars dernier, Éliot Grondin lance un message assez clair sur la scène internationale: celui où il montre l’étendue de son talent au monde entier, un an avant les Jeux olympiques de Pékin.  

«C’est sûr que ma première victoire en Coupe du monde, je vais toujours m’en souvenir pour le reste de ma vie. Surtout en temps de COVID où c’est moins évident de voyager. Mais c’était aussi une course difficile qui demandait beaucoup de stratégies. Battre également des gros noms du snow en grande finale c’est assez le fun», mentionne le jeune Mariverain, qui a notamment battu le sextuple champion du Globe de cristal Pierre Vaultier. 

Quant à son compte-rendu global par rapport à sa saison, l’athlète québécois est satisfait de ses performances. Ayant terminé premier sur le circuit de la coupe du monde chez les juniors, Éliot ne pouvait demander mieux pour sa dernière saison, notamment sur le plan de la constance. S’étant fixé des objectifs clairs pour la prochaine année par rapport aux JO ou pour la course au prochain Globe de cristal, le jeune vise très haut. 

«Ça a vraiment été ma meilleure saison en Coupe du monde. J’ai été pratiquement presque à toutes les grandes finales de chaque course, sinon jétais dans les petites finales. Ayant terminé deuxième overall au classement général ainsi que premier chez les juniors, je suis satisfait de ma constance tout le long de la saison.» 

«Les Olympiques sont assurément ma grosse cible l’année prochaine, mais le circuit de la coupe du monde en fait aussi partie», ajoute l’athlète. 

Passionné de vélo de montagne, Éliot profite maintenant d’un temps de repos mérité dans son patelin pour non seulement recharger ses batteries, mais pour passer du temps de qualité auprès de ses proches. Par son palmarès exceptionnel, Éliot Grondin représente non seulement l’élite des athlètes olympiques canadiens de demain, mais illustre l’exemple même d’un sportif désirant venir au bout de ses rêves. 


Photo fournie par Eliot Grondin

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