Par Médéric Dens
Après avoir subi trois revers consécutifs lors des trois dernières élections partielles, le premier ministre François Legault décide finalement d’opter pour un remaniement ministériel. Plusieurs changements sont ainsi faits, alors qu’il reste un peu plus d’un an avant les prochaines élections provinciales du Québec. Ce remaniement, qualifié par le premier ministre de « traitement choc », permettra-t-il à la Coalition avenir Québec de remonter l’abrupte pente qui l’attend ?
Le 10 septembre dernier, tout sourire, le premier ministre François Legault a finalement annoncé la composition de son nouveau conseil des ministres, processus qu’il avait entamé à la suite de la défaite caquiste dans la circonscription d’Arthabaska-L’Érable. Plusieurs changements ont été apportés, dont le ministère de l’Éducation qui voit désormais un nouveau visage à sa tête.
Bernard Drainville, qui occupait autrefois ce poste, devient ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Sonia Lebel, anciennement présidente du Conseil du Trésor s’est vue attitrer le ministère de l’Éducation.
Du côté des transports, Jonatan Julien, anciennement ministre des Infrastructures, prend la place de Geneviève Guilbault. Mme Guilbault quant à elle, est transférée à la tête des Affaires municipales et remplace ainsi Andrée Laforest, qui avait annoncé son intention de briguer la mairie de Saguenay quelques jours plus tôt.
Ian Lafrenière est quant à lui envoyé à la tête du ministère de la Sécurité publique, tandis que le ministère de la Santé et des Services sociaux conserve Christian Dubé à sa tête.
Humour douteux, avenir en vue
C’est en comparant Cruella et France-Élaine Duranceau, que le premier ministre a annoncé qu’elle occupera les fonctions de ministre responsable de l’Administration gouvernementale et de l’Efficacité de l’État et Présidente du Conseil du Trésor.
Avec ce nouveau poste, Mme Duranceau a une tâche ardue à prendre en main : les négociations des conventions collectives auprès des syndicats. La situation est tendue présentement entre le milieu syndical et le gouvernement en place, notamment avec le Collège des médecins, pour qui le premier ministre avait proposé d’établir un échiquier salarial basé sur les performances.
La cérémonie d’assermentation s’est conclue par un discours poignant de la part de François Legault : « On en a fait du chemin depuis le premier gouvernement en octobre 2018. On a traversé des crises, on a fait des changements, on a atteint certains de nos objectifs. Parfois, on s’est trompé. »
D’un ton cynique, le premier ministre a ensuite mentionné que le « système dans lequel on évolue depuis des décennies a atteint ses limites », système qui subira certainement des modifications pour l’année à venir.
Source : X de Francois Legault
