Sam. Juil 27th, 2024

dossierspecial-VanessaRacine-18sept-creditphotoVanessaRacinePar Vanessa Racine

L’école, du primaire à l’université, constitue un milieu privilégié pour amener les jeunes à acquérir des qualités entrepreneuriales. Et Loïc Fauteux-Goulet l’a bien compris lors d’un stage effectué en milieu scolaire.

Aujourd’hui, le développement de l’entrepreneuriat revêt une importance capitale pour l’avenir du Québec afin d’assurer l’épanouissement personnel de chacun, la création de nouveaux emplois et la vitalité économique de notre société. En dépit du contexte économique difficile qui n’inspire pas la confiance et des contraintes légales parfois décourageantes, les étudiants québécois restent optimistes puisque près d’un étudiant sur 2 envisage de devenir son propre patron, selon un récent sondage «Léger-Marketing». Par contre, ce même sondage souligne que la quasi-totalité des personnes interrogées, soit 96%, estime qu’il est difficile de créer son entreprise en étant étudiant ou à la fin de ses études.

De plus, lors d’un rassemblement au colloque « Entreprenons le Québec » organisé par la Fondation de l’«entrepreneurship», un second sondage révélait que la majorité des nouvelles entreprises créées au Québec le sont par des jeunes de moins de 35 ans. Les jeunes Québécoises et Québécois ont donc des intentions entrepreneuriales bien développées. C’est pourquoi il est important de souligner leurs initiatives à l’intérieur d’un dossier spécial dans le but de motiver les étudiants de l’UdeS à développer leurs futurs projets.

Les prochains numéros de l’entrepreneuriat chez les jeunes vont donc dresser les portraits de certains étudiants de l’Université de Sherbrooke qui ont foncé et ont décidé de créer leur propre entreprise. Vous verrez des personnes et des projets inspirants, leurs bons coups ainsi que les embûches rencontrées tout comme leur vision de l’entreprise.

Le projet «Les boules de Les Boules»

Les Boules est un village qui fait partie de la municipalité de Métis-sur-Mer, dans le Bas-St-Laurent. L’an dernier, une nouvelle entreprise y a vu le jour, dirigée par des jeunes entre la 4e et la 6e année du primaire. Ce projet pédagogique interdisciplinaire était axé sur la fabrication de balles de jonglerie. En quelques mois, «Les boules de Les Boules» ont distribué quelques centaines d’ensembles. Les élèves et leurs enseignants, dont Loïc Fauteux-Goulet, stagiaire et étudiant du baccalauréat en enseignement au préscolaire et primaire, ont d’ailleurs remporté un prix national l’été dernier, dans le cadre du concours québécois en entrepreneuriat.

Le projet avait pour but premier de financer un projet scolaire au cours duquel les élèves iraient visiter une école francophone du Yukon en 2016. Ensuite, « les boules de les Boules » devait promouvoir la culture entrepreneuriale chez les jeunes en favorisant le développement d’une activité leur permettant de développer des compétences et des habiletés basées sur la créativité, l’autonomie, le sens des responsabilités et la collaboration entre eux.

La fabrication de balles de jonglerie

Les élèves ont choisi de développer des balles de jonglerie à la suite d’une activité ayant pour thème le cirque dans leur cours d’éducation physique. Ils ont eu la chance de découvrir les étapes de démarrage d’une entreprise et son développement, en créant plusieurs comités selon leurs intérêts. Ils ont aussi fait face à la réalité des embûches. « Malgré tout, chaque problème devenait une situation d’apprentissage et les élèves apprenaient au travers des difficultés rencontrées, selon Loïc Fauteux-Goulet. D’ailleurs, le projet était une bonne façon de développer leurs compétences transversales grâce aux outils et aux stratégies acquis. » En quelques mois, grâce à deux points de distribution et aux commandes par Internet, les jeunes avaient produit et distribué environ 500 balles de jonglerie.

Le succès de ce projet

Le travail des élèves en classe et leur détermination sont la clé du succès de ce projet entrepreneurial. De plus, à travers un tel projet interdisciplinaire, les élèves ont pu concrétiser des apprentissages dans plusieurs matières. Par exemple, pour le français écrit, ils ont dû rédiger les textes du site web, et la comptabilité touchait aux mathématiques. D’ailleurs, grâce aux qualités entrepreneuriales acquises en classe, les élèves ont développé leur créativité ainsi que leur capacité d’adaptation dans un projet. « On forme des élèves, mais aussi des citoyens, dit l’étudiant de l’UdeS, et grâce à ce projet les élèves auront moins peur de s’investir dans l’avenir. »

Finalement, Loïc Fauteux-Goulet donne un conseil aux personnes qui voudraient elles aussi démarrer leur propre projet : « L’entrepreunariat, ce n’est pas une entreprise. C’est entreprendre quelque chose, qui est l’inverse d’attendre. Il faut donc se lancer dans son projet sans avoir de crainte!»

 

Lien du site web : http://lesboulesdelesboules.com/index.htm

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