Mar. Juil 23rd, 2024

Par Sarah Gendreau Simoneau 

Tout le monde a des traditions, des événements ou des gestes qu’on répète d’année en année lorsque vient le temps des Fêtes. On les traîne de génération en génération parce que les traditions, c’est réconfortant. 

Il y a même certaines traditions qui se répandent de maison en maison, et de pays en pays. Vous êtes-vous déjà demandé d’où vient le sapin décoré de Noël? Ou encore pourquoi accroche-t-on des bas de Noël près de la cheminée? Et la bûche, elle, elle vient d’où?  

Sapin de Noël 

Le sapin est un symbole incontesté de Noël; on en voit partout, décorés, illuminés. 

Dans l’Antiquité, des branches de conifère servaient de décorations pour des célébrations païennes du solstice d’hiver; elles symbolisaient la vie. Au Moyen Âge, on accrochait aux branches du sapin des pommes rouges, symbole du fruit défendu. Le vert du sapin et le rouge des pommes sont alors devenus les couleurs de Noël avec le temps.  

Le sapin est entré dans les maisons vers le 15e et le 16e siècle, dans les pays germaniques. On le décore alors de denrées comestibles comme des bonbons ou des biscuits et des guirlandes composées de fruits. Auparavant « arbre des Fêtes », le sapin était le centre de l’attention jusqu’au 6 janvier, fête des Rois.  

Ce n’est que vers les années 1850 que le sapin du temps des Fêtes s’impose en Europe puis, de ce côté-ci de l’Atlantique, mais la tradition s’est étendue davantage au 20e siècle, surtout dans l’entre-deux-guerres. À partir de 1917, les guirlandes électriques apparaissent, puis les fameuses boules de Noël colorées.  

Aujourd’hui, il est le roi des forêts et des maisons en ces temps de réjouissances, un peu partout dans le monde, même dans des pays sans tradition chrétienne comme la Chine, le Japon et certains pays d’Afrique. 

La bûche de Noël 

Un bon petit morceau de ce gâteau, après la dinde, la tourtière, le ragoût, les légumes, les patates pilées, les petits canapés et les fromages, pourquoi pas? Saviez-vous que la bûche de Noël n’a pas toujours été un dessert? 

Jusqu’au 18e ou 19e siècle, la bûche de Noël était une véritable bûche qu’on déposait dans la cheminée le soir du 24 décembre. Elle devait se consumer très lentement, idéalement du 25 décembre au 5 janvier.  

Cette coutume adaptée aux célébrations chrétiennes de Noël au fil des années, trouvait elle-même origine dans une cérémonie païenne du 17e siècle, la fête de Yule, au cours de laquelle un tronc d’arbre était brûlé en guise d’offrande aux dieux pour souligner le solstice d’hiver ou de garantir l’abondance des récoltes pendant l’année à venir.  

Ce n’est qu’au 19e siècle que serait apparue la première bûche pâtissière. L’identité du créateur et l’année exacte de son apparition restent hypothétiques. Ce qu’on sait, c’est que depuis sa création, la bûche est devenue une tradition du repas de Noël dans plusieurs pays dont la France, la Belgique, la Suisse et le Vietnam.  

Ici, la popularité de ce dessert a grimpé à la fin de la Seconde Guerre mondiale grâce à l’immigration de plusieurs pâtissiers français. 

Les bas de Noël 

Depuis plus de 300 ans, suspendre des bas de Noël à la cheminée est une tradition, et pas qu’au Québec. 

La tradition veut que les bas soient suspendus quelques semaines avant Noël, se remplissant peu à peu de surprises, ou se remplissant par magie le soir de Noël.  

L’histoire du folklore à l’origine de cette tradition veut qu’un père de trois filles, ayant perdu sa femme, se retrouve avec très peu de moyens pour s’occuper d’elles. Il craignait alors de ne pas être en mesure de fournir l’argent nécessaire à la dote pour le mariage de ses filles, le temps venu. 

Saint-Nicolas, qui passait par le village au même moment, a entendu parler de la situation du pauvre homme. Il se serait alors faufilé chez lui par la cheminée pendant la nuit de Noël pour leur offrir un cadeau.  

Les bas des trois filles séchaient sur le manteau de la cheminée. Saint-Nicolas a pris trois petits paquets de monnaie dorée et en a glissé un dans chacun des bas. Découvrant ce cadeau inespéré, le lendemain, les trois filles ont pu se marier et vivre des vies épanouies.  

Parfois, l’histoire réfère à des boules d’or plutôt qu’à des petits sacs de monnaie, ce qui expliquerait en partie la tradition d’y déposer des oranges. 

Et les bas de Noël, ailleurs dans le monde?  

En Hongrie, les enfants déposent une botte sur le rebord de la fenêtre la veille de Saint-Nicolas, le 6 décembre, pour que Mikulás la remplisse. 

En Italie, la veille de l’Épiphanie, le 6 janvier, les enfants sortent leurs bas ou leurs chaussures pour que La Befana, la bonne sorcière, descende par la cheminée et les remplisse de jouets et de bonbons. Elle chevauche un balai et porte un sac rempli de bonbons et de cadeaux pour les enfants sages. 

En Chine, les enfants accrochent des bas en mousseline et attendent que Dun Che Lao Ren (« le vieux Noël ») les remplisse. 

Et à Porto Rico, les enfants mettent de l’herbe coupée dans une boîte à chaussures sous leur lit le jour de La Vispera de Reyes, la nuit précédant le jour des Rois Mages, le 6 janvier, pour les chameaux des Rois Mages ou des Trois Rois. Le lendemain matin, ils trouvent un petit jouet dans la boîte.  

Chandails laids de Noël 

Une petite dernière tradition, plus comique cette fois, celle des chandails laids de Noël. Autrefois tricoté à la maison et donné en cadeau, il est aujourd’hui le vêtement qu’on aime porter pour s’amuser, lors de nos partys de famille ou entre amis. 

C’est Chris Boyd et Jordan Birch, en 2001, en Colombie-Britannique qui auraient instauré la tradition. Ils aimaient organiser des fêtes costumées et lorsqu’un membre de leur famille a mis un chandail de Noël kitsch, une idée a germé dans leur tête : faire une soirée entre amis où tout le monde porte de ces chandails. 

L’événement a pris de l’ampleur et est devenu une soirée incontournable. Aujourd’hui, le troisième vendredi de décembre est devenu la journée internationale du chandail laid. 


Crédits: La Maison Co

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Rédactrice en chef et directrice générale, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE pour le journal Le Collectif | Site web

Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.  

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