Lun. Mar 25th, 2024

Par Pleen le Jeune

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De nos jours, les débats sont partout: à la télévision, en politique, dans un bar avec des amis, pour choisir le repas du soir, et même à l’Université. Où le sont-ils vraiment ? En effet, s’il est probable que chacun d’entre nous débatte régulièrement, de manière consciente ou non, il est pertinent de se poser les questions liées au «pourquoi» et «comment» apprendre à débattre. Puis vient la question du «où».

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Pourquoi et comment, en effet ?


S’il existe au fil des études préuniversitaires des initiatives enseignantes pour promouvoir une certaine forme de débat, cela reste réduit et ne prépare pas nécessairement à ce qui peut être utile par la suite. Que ce soit à travers les travaux oraux d’université, qui requièrent une bonne dose d’argumentation, ou même dans la vie de tous les jours – on parlerait même de développer l’esprit critique! Voici qui répondrait au «pourquoi». Quant au «comment», il existe de nombreuses possibilités: partir de questions concrètes qui interpellent les étudiants, leur demander de se positionner entre différentes catégories de réactions possibles, trouver en groupe des arguments pour soutenir leurs points de vue sur la question; à travers des jeux de rôle, l’enseignant attribue des positions aux élèves qui, seuls ou en groupe, vont devoir confronter leurs idées pour mettre de l’avant les opinions qu’ils doivent défendre; bref, toutes les configurations sont imaginables, avec divers degrés d’intervention de l’enseignant. On peut même imaginer évaluer les débats en fonction de critères tels que la validité des arguments, le résultat du débat, l’écoute des différents participants, la cohérence au sein de l’équipe, etc.

Un manque assez général

Le constat est un peu triste: l’Université de Sherbrooke ne se démarque pas par son encouragement à l’apprentissage du débat. Par exemple dans les programmes d’éducation, donc de ceux qui vont participer à éduquer de nombreux enfants, le débat n’a pas la place qu’il mérite. Or, comment transmettre la capacité de construire un débat structuré à des jeunes si l’enseignant n’est pas lui-même apte à le faire? Enfin, on pourrait aussi constater ce manque dans la plupart des filières, alors que bien souvent la possibilité de profiter d’un apprentissage du débat trouverait une utilité pour toute autre activité orale.

Les possibilités d’amélioration

Partant de ce constant, plusieurs choix pourraient être faits. S’il est inconcevable d’imposer un enseignement des débats dans toutes les filières, il pourrait néanmoins se créer un espace au sein de chaque discipline pour ouvrir la porte au débat. Sans aller jusqu’à dire que le débat pourrait s’implanter dans chaque cours, le fait d’y toucher un peu au sein de chaque cursus serait un bon début. On pourrait aussi imaginer, à l’instar des associations étudiantes, créer un regroupement étudiant visant à promouvoir les débats. Ou encore des activités organisées sur une base régulière par la FEUS et/ou le REMDUS.

Ces solutions étant à portée de main, à nous de faire en sorte de fleurir cela si on juge que ça en vaut la peine!


© London College

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