Jeu. Avr 25th, 2024

Par Rosanne Bourque

Samedi 19 mars, 20 h 50 : une fébrilité incontestable s’empare du Boquébière. La foule attend impatiemment que la scène s’anime, et l’ambiance se densifie de hâte lorsque Lose Yourself de Eminem se fait entendre. Et finalement, Dead Obies entre en scène.

C’est ça qu’vous attendiez tous, ain’t it?

Le groupe a fait patienter la foule une dizaine de minutes avant de commencer, mais la hâte se faisait sentir déjà une heure avant la première chanson. Les membres de Dead Obies ont eu droit à un public en délire, mais surtout, à une foule généreuse. Dès la première consonance, les spectateurs ont envoyé une vague d’amour aux rappeurs. Il fallait toutefois s’assurer de faire partie de cette vague parce qu’elle était déchainée. Go hard or go home comme on dit.

 

Mais yo, personne d’autre peut faire ça, right?!

Le public a su transmettre son admiration et sa chaleur au groupe et ce dernier a, lui aussi, tout donné à la foule en emplissant le Boquébière d’une énergie électrique et d’un son sans failles. Le nouvel album, Gesamtkunstwerk, a eu le micro tout au long de la soirée. Les moments forts du spectacle, en performance autant qu’en terme de réception du public, se sont produit pendant Where they @ et Aweille!. Il faut tout de même dire que le groupe a joué Tony Hawk.

 

En plus de l’énergie explosive et de l’ambiance électrique, le public a eu droit à un spectacle intime, mais surtout amical. La bande installe ce climat dès leurs premiers pas sur scène puisqu’ils travaillent ensemble. Ils sont six et ils forment un tout sans qu’un d’eux sente le besoin de voler la vedette. Les membres du groupe sont amis et ça paraît sur scène. L’amitié se poursuit hors scène aussi, avec le public, puisqu’ils sont restés jusqu’aux petites heures du matin. Certains chanceux ont même réussi à échanger quelques mots avec eux.

 

Awigna han! Ça fait que je rentre ben hardiment.

Dead Obies a reçu des critiques de la part de Christian Rioux dans son article du Devoir et ils en ont reparlé à Tout le monde en parle. Toutefois, le groupe n’est pas une menace pour le français : il offre plutôt une alternative aux jeunes Québécois. Cette nouvelle génération de rappeurs québécois dont Loud Lary Adjust, Alaclair ensemble et Dead Obies, donne envie aux jeunes d’écouter une œuvre québécoise plutôt que de se détourner vers les États-Unis. D’ailleurs, leurs souches québécoises, ils les connaissent et ils s’en servent : on reconnait les paroles de la rengaine Le rapide blanc dans Aweille! ce qui fait référence à un classique québécois. Dead Obies n’est pas une menace pour la langue française, c’est simplement un excellent groupe qui sait s’adresser à son public en les conquérant avec un produit québécois intelligent.

 

L’ambiance du Boquébière était, une fois de plus, très agréable en ayant cette fois-ci une étincelle de plus : Dead Obies, nourrit par sa passion et par un public tout aussi passionné.

 


 

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