Une saison 5 pour Évelyne et Gabrielle font un podcast  

Par Elizabeth Gagné 

La saison 5 d’Évelyne et Gabrielle font un podcast débutera en septembre avec plusieurs sujets différents. 

On le sait tous, la tendance de l’heure est aux podcasts. Il y en a de tous les goûts et de tous les styles. Le podcast d’Évelyne Ferron et de Gabrielle Caron, Évelyne et Gabrielle font un podcast en est un humoristique porté sur l’histoire.  

Les sujets divergent grandement, ce qui permet de trouver son compte, peu importe ses préférences et ses envies. Si vous ne les connaissez pas : Gabrielle Caron est une humoriste, autrice, chroniqueuse et animatrice de podcast québécois. Evelyne Ferron, quant à elle, est historienne, enseignante, autrice et conférencière en plus d’être consultante pour la radio, la télé, etc. Elle a donné le cours d’histoire de l’Antiquité à l’Université de Sherbrooke durant de nombreuses années. Ensemble, elles ont décidé de se lancer dans l’aventure et sortent en septembre leur 5e saison. Voici un aperçu de ce qu’elles manigancent pour la prochaine saison.  

Complicité palpable 

Il faut savoir qu’écouter Évelyne et Gabrielle c’est comme écouter deux chums de filles se parler d’histoire tout en prenant un thé. Sans prétention ni feux d’artifice, on a vraiment l’impression qu’elles le font pour le plaisir. Mais d’où leur vient cette complicité qui a été le déclencheur de leur podcast ? 

Gabrielle raconte qu’un dimanche matin, elle entendait Évelyne à l’émission de radio de Franco Nuovo à Radio-Canada. Elle l’a tout de suite adorée et est allée lui écrire sur Facebook : « J’aime beaucoup, tu étais bonne, pertinente, intéressante. Un jour, nous aurons un podcast ensemble, humour et histoire ». Ce à quoi Évelyne a répondu : « Histoire et humour ? Pourquoi pas ! »  

Elles se sont rencontrées la première fois aux 3 bières, un podcast humoristique québécois animé par le trio Pierre-Luc Racine, Yannick Belzil ainsi que Gabrielle Caron. L’émission a connu un tel succès qu’ils ont réinvité Évelyne à quelques reprises. « Ç’a vraiment cliqué entre nous deux, dit Évelyne. Gabrielle est même venue chez moi, quelque temps après, enregistrer un podcast. » Leur amitié a donc pris naissance autour d’un podcast. Il est donc naturel qu’elle se poursuive avec un podcast de leur propre cru. C’est donc en 2021 qu’elles ont enregistré leur première émission, à distance. 

Authenticité et amitié 

Même si le balado est enregistré à distance, on a l’impression que les deux amies sont face à face. L’authenticité qu’elles dégagent malgré cet aspect, c’est ce qui semble plaire aux personnes auditrices. Une chose est sûre, elles ne font pas semblant de s’aimer. Gabrielle m’a confié qu’elles ont toujours dit, et ça depuis le début, que le podcast était pour le fun. « Sans pressions, sans rien, on s’est vraiment juste lancé en faisant ce qui nous intéresse, ce qu’on avait le goût et surtout c’était un prétexte pour se voir. » Avant chaque enregistrement, il y a toujours un 30 minutes où elles jasent de tout et de rien. C’est même arrivé à quelques reprises, échappe Gabrielle, d’avoir oublié d’enregistrer l’épisode tellement elles jasaient de tout et de rien, comme de vieilles bonnes amies.  

Du travail malgré tout 

Bien qu’elles le fassent pour le plaisir, il y a tout de même un travail qui doit être effectué en arrière-plan. « Au début, c’était Gabrielle qui se tapait tout le montage », explique Évelyne. Aujourd’hui, grâce à des fonds récoltés par Gofundme, elles peuvent confier la tâche à Chuck, leur ami, pour qu’il s’occupe du montage. Derrière chaque saison se cache une organisation de maître.  

« Toutes les suggestions soumises par nos auditeurs et nos auditrices sont compilées dans un immense tableau Excel », précise Gabrielle. Il y a une présélection qui est faite et c’est souvent Évelyne qui tranche à savoir si tel sujet est trop complexe ou s’il n’y a pas assez d’informations pour en discuter. Les sujets restants sont ensuite triés par colonne. Elles prennent leurs 10 sujets préférés et regardent ce qui concorde pour partir avec ça. 

Un des défis, c’est que les gens oublient qu’Évelyne Ferron n’a pas toujours de notes et que ce n’est que pour le plaisir que les deux amies font ce podcast historique. Il faut savoir qu’elles ne sont pas payées pour réaliser les épisodes et qu’elles ont chacune de leur côté leurs occupations. Évelyne ne peut donc pas passer 30 heures par semaine à faire de la recherche.  

« Le but c’est qu’on s’amuse avec l’histoire, qu’on apprend, mais ce n’est vraiment pas de faire une thèse de doctorat », me dit Évelyne. C’est pourquoi souvent Gabrielle va dire, au cours du balado, « Allez-y faire vos recherches, googlez-le ! », afin d’enlever cette pression qui pèse sur Évelyne. Souvent, surtout lors des épisodes survolant des questions du public, sans plans, sans recherches préalables et sans notes, l’historienne réussit tout de même à tirer de sa tête des informations de tout genre avec une précision et un tact déroutant.  

Saison 5 

Lors de la saison à venir, les filles poursuivront leur collaboration avec Éros & compagnie en abordant « la minute d’histoire sexy », mais en rajoutant un côté ludique à la chose avec le jeu « baise, marie et tue » à l’aide de personnages historiques. Cela promet puisqu’elles vont devoir débattre et faire valoir leur choix.  

Plusieurs thématiques seront abordées cette saison-ci, elles toucheront à tout, du grand amour d’Évelyne, au fondateur de la République populaire de Chine, aux problèmes d’érections d’un ancien premier ministre québécois et plus encore. Il y aura toujours des blagues de Charles Quint et des rires garantis.  


Elizabeth Gagné
Cheffe de pupitre CULTURE | + posts

Étudiante à la maîtrise en histoire, Elizabeth a toujours été passionnée par les arts et la culture. Travaillant de pair avec ses collègues depuis 2022 à promouvoir le programme des Passeurs culturels à la faculté d’éducation, elle travaille également depuis un an au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Intriguée par tout ce qui nous rend profondément humains, elle souhaite élargir et approfondir le sens de la culture en proposant des articles parfois hors normes.  

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