Monde jurassique : la renaissance – Contient, au moins, des dinosaures 

*Peut contenir des petits divulgâcheurs  

Par Alex Baillargeon 

Le nouveau film Monde Jurassique : la renaissance ne passera pas dans l’histoire malgré un moment de divertissement correct à cause d’un scénario mince et prévisible.

Contrairement au troisième chapitre, où même les personnages principaux de Chris Pratt et Bryce Dallas Howard étaient relégués aux seconds rôles derrière les acteurs principaux de la série Parc Jurassique, Sam Neill et Laura Dern, il y a des dinosaures dans le quatrième film et ils font partie de l’intrigue principale

Dans cette possible nouvelle trilogie, un représentant pharmaceutique, Rupert Friend, envoie Scarlett Johansson, Jonathan Bailey et Mahershala Ali au large de la Guyane française sur une nouvelle île où vivent des dinosaures hybrides issus d’un laboratoire détruit quelques années auparavant. 

Dans un type de quête des plus classiques, l’ex-agente secrète, le paléontologue, le militaire et une petite équipe doivent collecter des échantillons de sang des trois plus gros hybrides vivants dans la mer, sur l’île et dans les airs pour développer un remède contre le cancer au profit de ladite compagnie pharmaceutique dont le représentant s’imposera dans la mission comme humain vilain principal. En cours de route, s’ajouteront un père, ses filles et son gendre qui échoueront en mer à la suite d’une collision avec un hybride des mers et qui serviront surtout à alourdir le film d’une seconde intrigue peu utile dans un film déjà longuet de 134 minutes. 

Oui, il y a donc des dinosaures contrairement aux discussions politiques environnementales et aux scarabées/sauterelles destructeurs de récoltes du dernier volet, mais malheureusement on ne s’attachera pas plus qu’il n’en faut aux nouveaux personnages même si l’on prend une très longue séquence où l’on tente de rendre attachants Scarlett et Mahershala quand ils narreront en déjeunant leurs grands drames pour tenter de donner un peu de passé aux personnages respectifs, et sans jamais montrer d’images de ces grands drames non plus. 

Sans surprise non plus, certains personnages ne rentreront pas au bercail et on n’en ressortira pas non plus attristés de la perte de ceux-ci, tout comme les personnages principaux qui vont pleurer 15 secondes, mais, comme il faut aller chercher notre argent promis par la compagnie de pilules, il faut repartir dans la mission coûte que coûte. Les moments qui se veulent émotifs manqueront la cible la plupart du temps. 

Le gars des vues a fait du temps supplémentaire 

Si dans certains films comme Trap, (Piège) réalisé par M. Night Shyamalan, on peut être content que le personnage principal réussisse toujours à se sortir d’une mauvaise situation en parlant avec LA bonne personne ou avec la bonne bouteille d’huile à faire frire pour créer la commotion, dans Renaissance, ça en devient frustrant. Allant de la lampe de poche dont les batteries ont survécu 15 ans après la destruction du laboratoire en passant par les fusées de détresse, encore toutes bonnes, lancées à la seconde où l’hélicoptère est sur le point de quitter, on tombe trop rapidement dans les clichés mainte fois vus, mais on innove en « trouvant » un escalier au beau milieu de la jungle pour qu’une partie de la distribution principale n’ait pas à descendre la partie rocheuse en rappel. 

Au final, c’est un divertissement correct, sans grandes scènes marquantes et un scénario mince et prévisible un peu trop souvent. Même si les notes du thème original de John Williams se font entendre à la découverte d’une espèce sauvage comme dans le premier film, la magie n’opère pas autant et l’aspect nostalgique est complètement absent comme il n’y a que trois ans entre les derniers films et ce nouveau titre, versus les 14 années qui séparaient les trois originaux et le début de Monde Jurassique

Les gens semblent être au rendez-vous comme l’indique le box-office (presque deux fois son budget à sa première fin de semaine), il ne faudra surtout pas se surprendre de voir un cinquième film d’ici trois ou quatre ans avec le nouveau trio, même si l’histoire a des airs de pouvoir se conclure dans cette histoire unique. Soyons rassurés d’une chose : il y a, dans cet univers, d’autres scientifiques qui créeront et/ou abandonneront certainement un autre laboratoire dans une île secrète du Pacifique quelconque pour les bienfaits d’une autre compagnie voulant faire encore un parc d’attractions… ou des médicaments. 

Note : 5/10 


Source : Universal Pictures Canada

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