Par Frédérique Maysenhoelder

À l’Université de Sherbrooke, la fin de session est un véritable marathon. Entre les travaux finaux, les examens cumulés et la fatigue qui s’installe, les étudiants et les étudiantes usent de créativité pour garder la tête hors de l’eau.
Chacun a sa propre recette, parfois sérieuse, parfois surprenante, pour survivre à cette période de stress intense.
La concentration version Mario Kart
Pour Chloé Boissonneault, tout commence par l’ambiance sonore : « J’écoute de la musique de Mario Kart en boucle. Supposément, ça aide à être productif (surtout quand on est dernière minute). Il y a aussi des recherches là-dessus ! », raconte-t-elle en riant. Cette approche ludique transforme les longues heures d’étude en véritables courses contre la montre. Les bandes sonores rapides stimulent la motivation et maintiennent un rythme soutenu jusqu’à la ligne d’arrivée.
Des pauses pour mieux performer
Médéric Dens croit au pouvoir de la détente : « Prendre des pauses, se divertir entre les sessions d’étude, ça permet au cerveau de respirer et c’est pas mal plus motivant. » À l’UdeS, où la vie étudiante est dynamique, les moments de pause sont essentiels pour maintenir l’équilibre. Une marche sur le campus, un café entre amis ou un peu de sport aident à recharger les batteries et à mieux assimiler la matière.
Bouger pour mémoriser
Pour Sarah Gendreau Simoneau, bouger est la clé : « Je marchais de long en large dans mon appart en lisant mes notes de cours à haute voix, ça aidait mon cerveau à assimiler davantage la matière. » Cette méthode kinesthésique garde le corps et l’esprit actifs, une façon efficace d’éviter la somnolence qui guette pendant les longues séances d’étude.
La mémoire en couleurs
Noémie Noël préfère miser sur le visuel : « Je retranscris mes notes et en les relisant, je surligne les infos importantes (même si c’est presque toute la feuille) avec des surligneurs de différentes couleurs pour assimiler certaines informations au souvenir de moi qui surligne. » Un truc parfait pour les mémoires visuelles, qui transforme les cahiers de notes en véritables arcs-en-ciel d’informations.
Enseigner pour mieux apprendre
« J’explique la matière à haute voix à quelqu’un d’imaginaire comme si j’étais prof », confie Maëva Dubé. « Ou même à quelqu’un de ma famille ou de mes amis. Comme ça, je retiens plus l’information et je synthétise directement les notions apprises. » Cette méthode, souvent appelée « effet Feynman », est l’une des plus efficaces : enseigner pour solidifier sa compréhension.
L’art de la page blanche
De son côté, Greg Bouley a sa technique bien à lui : « Je fais des “pages blanches” : j’écris tout ce que je sais, sans ordre, sans phrase, juste tous les mots et notions que je connais. Je regarde après ce que j’ai manqué. » Une méthode simple, mais redoutable, pour mesurer ses acquis et combler les dernières lacunes avant l’examen.
Quizlet et réécriture : le duo gagnant
Pour Jael Telfort, la clé réside dans la répétition et les outils numériques : « Je réécris mes notes de cours sur une feuille (la matière de l’examen) et je fais des Quizlet pour étudier. »
Cette combinaison permet à la fois de renforcer la mémoire par l’écriture manuelle et de tester ses connaissances de façon ludique à l’aide de cartes interactives. Une stratégie hybride qui séduit de plus en plus de personnes de l’UdeS.
Planification et plaisir d’apprendre
Karina Deslauriers, de son côté, mise sur la structure et la bienveillance envers soi-même : « En période d’examen, j’y vais un cours à la fois, pour ne pas me perdre et me mélanger. Je commence généralement mon étude deux semaines à l’avance pour me laisser du temps afin de bien assimiler ce que je suis en train d’étudier. La veille d’un examen, ma journée est consacrée à réviser l’ensemble de la matière, tout en prenant des pauses pendant lesquelles je regarde quelque chose de divertissant et surtout en mangeant quelque chose qui me fait plaisir ! » Une approche équilibrée qui rappelle que la réussite ne passe pas uniquement par la performance, mais aussi par le respect de son propre rythme.
Anticiper pour réduire le stress
Pour Léticia Thibert-Coulombe, étudiante en écologie à la Faculté des sciences de l’UdeS, la clé du succès réside dans la préparation : « Mes principaux trucs, c’est de me prendre d’avance le plus possible, car ça réduit de beaucoup mon stress, et de toujours me faire des périodes d’étude pour avoir le maximum de temps possible. » Son approche préventive illustre bien que la planification reste l’un des meilleurs remparts contre l’anxiété de performance.
Une pause bien méritée : séances d’étude à la FLSH
Bonne nouvelle pour celles et ceux qui peinent à trouver la motivation à la maison : le Comité santé et bien-être de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) organise des séances d’étude dans un environnement chaleureux et motivant. Lors de ces rencontres, organisées en collaboration avec l’association étudiante du premier cycle (AGEFLESH), des boissons chaudes et une collation légère seront offertes. Voilà de quoi étudier dans une ambiance détendue, propice à la concentration et à la camaraderie. Alors, si la solitude et le manque d’énergie commencent à peser, pourquoi ne pas aller réviser entre collègues ? Ces moments collectifs sont l’occasion parfaite pour joindre l’utile à l’agréable. Surveillez vos courriels pour les prochains rendez-vous d’étude à la FLSH.
Des méthodes variées, un même objectif
À l’UdeS, chaque personne développe son propre rituel pour traverser la tempête de fin de session. Que ce soit grâce à la musique, à la couleur, à la marche ou aux cartes d’étude, tous partagent un même but : arriver au bout du semestre, fiers et soulagés. Et parfois, comme le dit Chloé, un peu de Mario Kart suffit à gagner la course. Mais au-delà des stratégies, ces témoignages rappellent une chose essentielle : la persévérance, la discipline et l’organisation font toute la différence. À l’approche des examens, rappelons-nous que la réussite, à l’UdeS, repose autant sur de bonnes techniques d’organisation que sur la force de la tête et du cœur.
Crédit : Frédérique Maysenhoelder