Mar. Juil 23rd, 2024

Par Mai Lie Caya

À l’occasion du festival Osheaga qui s’est déroulé du 3 au 5 août, des dizaines de milliers de spectateurs se sont réunis pour entendre leurs artistes préférés et découvrir des groupes émergents. Pendant une fin de semaine complète, la tranquillité de l’île Sainte-Hélène s’est transformée en environnement vibrant d’effervescence avec cette première programmation du vendredi. D’ailleurs, le journal Le Collectif a passé en entrevue un des groupes qui a ouvert le festival le 3 août, Birds of Bellwoods (BOB), un groupe alternatif rock aux succès ascendants.

La découverte de Birds of Bellwoods

Composé de quatre musiciens, le groupe torontois présente Stephen Joffe (chant/mandoline), Andrian Morningstar (guitare/chant), Chirs Blades (banjo/guitare électrique/chant) et Kintaro Akiyama (contrebasse/chant). À la rencontre du style musical de Portugal. The Man, Mumford and Sons et même Kings of Leon, le groupe Birds of Bellwoods demeure des musiciens qui se distinguent par son énergie sur scène et par l’honnêteté de ses paroles ressentie lors du festival de musique Osheaga.

Le message de BOB

La musique que BOB souhaite créer se veut  « accessible » comme l’a mentionné le chanteur principal Stephen : « Nous essayons de rejoindre le plus de personnes possible avec notre musique et ainsi créer un de ces moments qui peut être éternel [grâce à la musique]. » Birds of Bellwoods s’entend pour dire que chacune des chansons « souhaite générer une catharsis universelle où chacun met de côté ses différends pour se déchaîner tous ensemble. » De plus, les réalisations musicales du groupe se caractérisent par ce que BOB définit comme étant une musique engageante. BOB veut être le courage dont les gens ont besoin pour « se sentir vivants dans le moment présent. »

Grandir, vieillir et aimer

Passant de chansons au rythme folk dans son EP The Fifth à électro dans son nouvel album Vitoria, BOB marque son audace par l’expérience de nouveaux sons qui s’engagent à être plus dynamiques et électriques que les anciennes chansons qu’il a auparavant enregistrées. Victoria est une  « capsule temporelle » voyageant à travers les expériences personnelles de chaque membre du groupe. Sans aucune réserve, les musiciens dévoilent dans l’album Victoria leur vision de comment c’est de grandir, de vieillir et de réaliser à quel point la vie est courte. Victoria se veut un recueil d’histoires d’amour prenant forme à travers la douleur croissante. Kintaro, le contrebassiste, approfondit même cette réflexion en ajoutant que  l’album « encapsule la beauté de la douleur. Ce qui fait qu’on est capable de retirer quelque chose de bon à travers n’importe quelle situation qui entrave notre chemin et qu’on soit quand même capable de saisir la beauté des tragédies qui surviennent, c’est ce que Victoria est. »

La naissance de Victoria

Après un an, l’album Victoria est né. Selon BOB, le véritable défi de la production de l’album a été la composition et l’enregistrement. Adrian, le guitariste de BOB, explique que le processus d’enregistrement d’un album peut se révéler être une des plus difficiles expériences d’un groupe de musique : « Tout le monde est tellement passionné et obstiné au sujet de ce que chacun souhaite créer que la situation tourne en conflit. Mais surmonter ces défis représente la récompense la plus importante qu’un musicien peut en tirer […] Une des choses qui nous a aidé à grandir en tant que groupe de musique est notre habilité à collaborer et à trouver notre place dans une unité encore plus large pendant que cette même place glisse constamment. » Le groupe de musique exprimait sa fierté à propos du résultat de leur album Victoria. En plus, les titres Melatonin, Let you go et Something Great sont des révélations autant par leur rythme envoûtant que par la manière que chacune des chansons peut être interprétée par l’auditoire.

De la scène à la maison

Entre les répétitions de musique, les spectacles et les festivals, chaque membre du groupe maintient une routine de vie typique. Comme le guitariste Chris Blades s’amusait à dire, Birds of Bellwoods n’est pas encore un orchestre qui peut vivre de sa musique et ce sont encore leur emploi qui les « aide à payer les factures. »  Par exemple, quand Adrian n’est pas sur scène, il délaisse sa guitare pour aller travailler chez Starbucks comme gestionnaire. Le défi pour Birds of Bellwoods est de garder une routine équilibrée entre les responsabilités professionnelles, les relations interpersonnelles et les multiples tournées avec lesquelles le groupe doit apprendre à jongler. Par ailleurs, à l’annonce que le groupe était invité à performer à Osheaga, les musiciens se sentaient plus que valorisés. À la fois excités et surpris, les artistes étaient reconnaissants de l’occasion favorable qu’Osheaga représentait pour rencontrer leurs groupes préférés et aussi pour l’accomplissement que leur performance à Osheaga signifiait.

L’origine de BOB : la poésie

BOB doit la symbiose de son groupe à la longue amitié que les musiciens entretiennent depuis l’adolescence. Avant de devenir un groupe engagé dans de grands festivals comme Osheaga, chacun des musiciens a suivi un parcours intimement lié avec la musique : Kintaro Akiyama « joue de la musique depuis qu’il est né »; le polyvalent Chirs Blades a appris à jouer du piano, de la trompette et ensuite du banjo; Adrian était le prodige du piano dès l’âge de 4 ans; Stephen Joffe, le chanteur principal, s’est d’abord tourné vers des études en théâtre où il a commencé à écrire de la poésie. Ce n’est qu’en rencontrant Adrian et Kintaro que Stephen a « réalisé que ses poèmes étaient actuellement des chansons à succès. » D’ailleurs, c’est dans cette même fibre lyrique que Stephen a puisé pour écrire les chansons de pair avec Adrian. À la question « où est-ce que le groupe trouvait son inspiration? », Stephen a répondu : « D’une expérience qui change nos vies et nos paradigmes et qu’en nous agrippant à ces réflexions, pendant cette brûlante seconde, nous pouvons recueillir cette lave [réflexion] dans une bouteille, écrire nos pensées et nos expériences pour que chaque mot s’empile et se cristallise afin de donner comme résultat une parfaite narration. »


Crédit Photo @ Birds of Bellwoods

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