Par Médéric Dens

Le président américain Donald Trump a reçu Mark Carney dans le cadre d’une visite axée sur une réduction des droits de douane, notamment sur l’acier canadien. Les deux hommes semblaient souriants et reconnaissants du travail fait par l’autre, mais cette rencontre s’est terminée sans véritable accord. Donald Trump parle d’un « climat de compétition » entre les deux pays, signe que les négociations de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) s’annoncent difficiles.
Alors que le gouvernement américain subit un shutdown en raison d’un désaccord entre démocrates et républicains sur le budget, le premier ministre canadien Mark Carney a été accueilli par le président américain à Washington, le 7 octobre dernier. La relation entre les deux hommes d’État semblait joviale, avec quelques blagues lancées des deux côtés.
Le premier ministre canadien a commencé par féliciter le président américain de ses bons coups tels que : « la transformation de l’économie, les engagements sans précédent des partenaires de l’OTAN pour les dépenses en défense, la paix de l’Inde et du Pakistan, en passant par l’Azerbaïdjan et l’Arménie, et la neutralisation de l’Iran en tant que force terroriste ».
Puis, le président américain y est allé d’une blague en affirmant qu’il ne fallait pas oublier « la fusion du Canada et des États-Unis », ce à quoi le premier ministre s’est permis de rire, visiblement gêné par cette déclaration. Ce dernier s’est fort probablement rappelé la scène du 28 février 2025, alors que le président américain avait humilié Volodymyr Zelensky pendant sa visite à la Maison-Blanche, voulant ainsi éviter la répétition d’un tel scénario.
Le Canada est un « compétiteur » selon Donald Trump
La rencontre entre Donald Trump et Mark Carney a pris un autre tournant lorsque le président américain s’est mis à mettre en lumière ce qu’il considère comme un « conflit naturel » entre les deux pays pourtant alliés. Le président américain a tenu à rappeler que le Canada et les États-Unis convoitent tous deux les mêmes ressources et le même marché économique.
« J’aime le Canada et ses habitants, et Mark partage mon avis à propos d’ici. Notre problème, c’est qu’ils veulent une entreprise automobile, et moi je veux une entreprise automobile (…) ils veulent de l’acier, et nous aussi on veut de l’acier. » Il a également mentionné qu’il n’était pas en faveur de cette compétition : « Nous n’aimons pas la compétition parce que nous nous blessons mutuellement lorsque nous sommes en compétition. »
L’Accord Canada–États-Unis–Mexique, ou ACEUM, sera renouvelé l’an prochain et le premier ministre se doit de conserver des liens diplomatiques sains avec le Mexique et les États-Unis. Le Canada et son voisin du Sud ont d’ailleurs déjà entamé le processus de consultations publiques en vue des renégociations à venir.
Source : page Facebook de La Maison Blanche