Par Médéric Dens
Députée depuis près de douze ans et cofondatrice de deux partis politiques au Québec, la militante environnementale et féministe, Manon Massé, tire sa révérence sur les élections provinciales de 2026. Originaire de Windsor, à quelques minutes de Sherbrooke, elle aura su, par ses engagements, devenir une figure de proue des femmes rêvant de faire le grand saut en politique active. Ce retrait de la politique assène un coup dur sur Québec solidaire, pour qui la chute continue selon les sondages depuis le départ de Gabriel Nadeau-Dubois et de Manon Massé.
Le 20 octobre dernier, Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire depuis plus de six ans, a annoncé sur ses réseaux sociaux son intention de ne pas se représenter aux prochaines élections québécoises en 2026. Cette nouvelle a créé une onde de choc dans le monde politique québécois, considérant ses nombreux engagements et sa détermination tout au long de sa carrière.
Manon Massé a étudié en théologie à l’Université de Montréal et s’est impliquée dès sa vingtaine dans divers organismes à visée sociale, en commençant par le Comité social Centre-Sud. Elle a également su mobiliser les citoyennes et les citoyens, comme lors de la Marche mondiale des Femmes contre la pauvreté et la violence.
Mais ses implications se sont d’autant plus transposées au sein du milieu politique. Dès 2004, elle appuie la politicienne et militante féministe Françoise David dans sa création du parti Option citoyenne. Puis en 2006, ce parti fusionne avec l’Union des forces progressistes pour donner naissance à Québec solidaire, dont elle sera ensuite la porte-étendard jusqu’à son retrait du porte-parolat, en novembre 2023.
Une féministe engagée et un exemple d’humilité pour la jeunesse québécoise
Manon Massé ne se privait jamais pour afficher ses couleurs, et sa volonté de faire progresser la politique québécoise ne laisse personne indifférent. Après avoir perdu lors des élections provinciales en 2007, en 2008 et en 2012, elle a continué ses efforts et a fini par devenir députée de la circonscription Sainte-Marie-Saint-Jacques en 2014, sans jamais perdre d’élections par la suite.
Et elle ne se gênait jamais pour utiliser un langage parfois cru pour faire réagir, mais surtout pour unir la gauche québécoise sous le drapeau solidaire. Lors de l’annonce de son retrait des élections de 2026, elle revient sur son parcours militant et ses difficultés rencontrées. « Quand j’ai été élue en 2014, j’ai vu ça comme le début d’un nouveau cycle dans ma vie de militante. C’est venu brasser bien du monde, de voir une lesbienne à moustache arracher la victoire aux vieux partis. Ça en a aussi inspiré pas mal, et j’en suis fière », peut-on lire sur ses comptes Facebook et Instagram.
Pour le moment, Québec solidaire obtiendrait seulement trois sièges aux prochaines élections provinciales de 2026 selon les projections de Qc125. Toutefois, malgré les récentes difficultés rencontrées par Québec solidaire, Manon Massé continue de croire que « cette grande marche pour la solidarité et la justice sociale va continuer ».
Source : page Facebook de Manon Massé
