Par Médéric Dens

Avec une intensification des frappes dans la bande de Gaza, c’est au tour du Qatar de recevoir plusieurs missiles sur son territoire en provenance d’Israël. Ces frappes ont fait six morts, alors que Doha accuse le gouvernement de Netanyahou d’avoir mené une attaque « lâche » contre de hauts dirigeants du Hamas. Le président américain Donald Trump se dit « mécontent » de la situation, mais toujours aucun signe ne démontre qu’un cessez-le-feu serait sur le point d’être négocié entre le Hamas et le gouvernement israélien.
Mardi, le 9 septembre dernier, la capitale du Qatar, Doha, a été victime de plusieurs frappes israéliennes qui avaient toutes pour objectif de cibler de potentiels hauts placés du Hamas. Le gouvernement qatari s’est empressé de commenter cette attaque qui a fait six morts, mais aucun haut placé du Hamas ne figure sur cette liste.
Quelques jours plus tôt, Doha avait condamné le plan d’Israël qui consiste à déplacer l’ensemble de la population palestinienne dans d’autres régions du Moyen-Orient. Dans un communiqué publié le 5 septembre dernier, le Qatar affirmait que ce plan consistait en une « extension de l’approche de l’occupation visant à violer les droits du peuple palestinien frère, son mépris des lois et accords internationaux et ses efforts toxiques pour bloquer les opportunités de paix, en particulier la solution à deux États ».
Les attaques et les pressions d’Israël au Qatar sont survenues quatre jours après ces déclarations. « L’attaque israélienne contre Doha met en évidence la présence d’un acteur voyou qui menace la sécurité régionale et entrave la voie de la paix. La communauté internationale est appelée à apporter une réponse décisive à cette imprudence politique » a affirmé l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al-Thani en conférence de presse à la suite des attaques.
Les États-Unis se disent déçus, la communauté internationale appuie le Qatar
Du côté américain, Donald Trump continue de laisser présager qu’un accord de paix serait sur le point d’être négocié. Lors de la conférence de presse du 9 septembre 2025, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, explique le président « attend de tous nos alliés et amis dans la région, y compris le Qatar et Israël, qu’ils recherchent également la paix. Il travaille avec tous nos alliés dans la région pour y parvenir ».
Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a aussi mentionné que plusieurs dirigeants de pays occidentaux et non occidentaux ont communiqué directement avec celui-ci en vue de les rassurer quant au risque que représente Israël. Parmi cette liste, la France, l’Arabie Saoudite, l’Égypte, la Jordanie et le Liban ont présenté leur soutien en réponse aux attaques.
Du côté canadien, le Premier ministre Mark Carney a tenu à démontrer son soutien au Qatar et a fermement condamné l’attaque israélienne, qu’il juge comme étant une « expansion inacceptable de la violence et un affront à la souveraineté du Qatar. »
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