Le discours de Donald Trump aux Nations unies, d’un sujet à l’autre

Par Médéric Dens

Donald Trump lors de son discours prononcé devant les délégations internationales présentes à New York.

Après les allocutions du premier ministre canadien et du président français Emmanuel Macron devant les Nations unies, c’est au tour de Donald Trump de se présenter devant les délégations internationales présentes à New York. L’immigration, les changements climatiques et un téléprompteur brisé, tout y est passé. Le discours du président américain aura duré près de 55 minutes, discours décousu avec plusieurs messages lancés contre l’ONU.  

Donald Trump s’est adressé aux Nations unies dans un discours frôlant les 55 minutes, soit 40 minutes de plus que la normale pour des chefs d’État. Dès le début, l’attention du président a été orientée vers la défaillance du téléprompteur, devant présenter son discours sans texte déroulant : « Je prononce ce discours sans téléprompteur, car celui-ci ne fonctionne pas. Je suis néanmoins très heureux d’être parmi vous et, ainsi, je parlerai du fond du cœur. Et celui qui utilise ce téléprompteur est en grande difficulté », mentionne à la blague le président d’entrée de jeu.  

Puis les sujets se mettent à défiler les uns après les autres. Donald Trump s’est tout d’abord félicité des efforts déployés pour augmenter le salaire des travailleurs, tout en lançant une flèche à son prédécesseur, Joe Biden. « Les salaires des travailleurs augmentent à leur plus forte vitesse depuis plus de 60 ans, et c’est bien là tout l’enjeu, n’est-ce pas ? En quatre ans de présidence Biden, nous avons enregistré moins de 1 000 milliards de dollars de nouveaux investissements. » 

Le discours s’est ensuite dirigé vers les sujets qui intéressent davantage les délégations onusiennes, soit les différents conflits et enjeux internationaux, dont il se vante d’avoir mis fin à sept guerres. Parmi celles-ci figurent le conflit opposant l’Azerbaïdjan à l’Arménie, celui opposant le Pakistan à l’Inde et la guerre entre la Thaïlande et le Cambodge.  

L’immigration et les changements climatiques au cœur du message  

Le président a changé de ton en adressant ce qui semble, à son avis, le fardeau international de l’heure : l’immigration. « C’est incontrôlable. Vos pays sont en ruine. Les Nations unies financent une attaque contre les pays occidentaux et leurs frontières. En 2024, l’ONU a budgété 372 millions d’aide financière pour soutenir environ 624 000 voyageurs aux États-Unis », une immigration jugée « illégale » par le président. 

Mais, le sujet qui a retenu l’attention a été les changements climatiques. Donald Trump a affirmé ouvertement ne pas reconnaître les changements climatiques comme étant un enjeu réel, attribuant la faute à la désinformation créée de toutes pièces par les Nations unies et ses membres.  

« Finis le réchauffement climatique et le refroidissement climatique. Toutes ces prédictions faites par l’ONU et bien d’autres, souvent pour de mauvaises raisons, étaient fausses. Elles ont été faites par des gens stupides. » Finalement, il en rajoute une couche affirmant que les États se pliant aux demandes environnementales sont voués à l’échec : « Si vous ne vous en sortez pas avec cette arnaque écologique, votre pays va échouer, et je suis très doué pour prédire les choses (…) et je ne dis pas ça pour me vanter, mais c’est vrai. J’ai eu raison sur tout. » 


Source : Getty Images

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