Par Frédérique Maysenhoelder

Partir en échange pour ses études, c’est bien plus qu’un simple voyage : c’est une aventure humaine, académique et culturelle. L’Université de Sherbrooke (UdeS) offre à la communauté étudiante la possibilité de réaliser une session à l’étranger grâce à ses programmes d’échanges internationaux.
Ces échanges sont offerts dans de nombreux pays en Amérique du Nord, en Europe, en Asie, en Océanie ou en Amérique latine. Ces séjours permettent de vivre une immersion complète dans un nouvel environnement universitaire tout en poursuivant son cheminement scolaire.
Un passeport vers le monde
Grâce aux ententes signées avec plusieurs établissements à travers le monde, notamment par le programme National Student Exchange (NSE), le Bureau de la coopération interuniversitaire (BCI) ou encore diverses ententes bilatérales, les crédits obtenus dans l’université d’accueil sont reconnus et transférés dans le programme de formation de l’UdeS. En plus d’enrichir le parcours académique, les personnes en échange développent des qualités précieuses telles que l’autonomie, la débrouillardise, la tolérance et l’ouverture aux autres cultures. Ces compétences, tant transversales que professionnelles, s’avèrent de véritables atouts sur le marché du travail.
Pour faciliter l’accès à cette expérience internationale, l’Université propose une trentaine de destinations et offre plusieurs bourses de mobilité pouvant atteindre 1 250 $ par mois, afin d’aider à couvrir les frais de séjour.
Préparer son départ : rigueur et organisation
Participer à un échange demande une préparation rigoureuse. Il est recommandé d’assister à une séance d’information, puis de planifier le projet avec son conseiller académique pour déterminer le moment idéal dans son parcours.
Le dossier de candidature comprend plusieurs documents : une lettre de motivation rédigée dans la langue d’enseignement de l’université d’accueil, une lettre de recommandation de la direction de programme, les relevés de notes et, dans certains cas, une attestation de connaissance linguistique.
Pour être admissible, il faut être inscrit dans un programme autorisant les échanges, avoir complété au moins 24 crédits au baccalauréat (ou 9 crédits pour les étudiants des cycles supérieurs) et maîtriser la langue d’enseignement du pays d’accueil. Les participants doivent aussi assumer les frais liés au transport, à l’hébergement, aux visas et aux assurances, tout comme le paiement des frais de scolarité habituels à l’UdeS.
Le témoignage de Zoé : « je voulais vivre cette aventure en Belgique »
Pour Zoé, étudiante en communication à l’Université de Sherbrooke, le choix de la Belgique s’est imposé naturellement. « Premièrement, c’était logique et pratique : l’UdeS a une entente avec deux universités belges, donc j’avais plus de chances d’être choisie », explique-t-elle. Mais au-delà de la stratégie, une raison plus personnelle l’a motivée : « J’ai deux amies de la Belgique qui étaient venues en échange à l’UdeS, et je voulais les revoir. »
Zoé a débuté sa session en Belgique à la fin septembre, un peu plus tard qu’à Sherbrooke. Sur le plan académique, la transition s’est bien déroulée, mais les démarches administratives ont été particulièrement ardues. « Même avec une entente officielle, il y a beaucoup de démarches à faire. Le visa belge est l’un des plus compliqués et des plus chers à obtenir. »
Elle raconte le processus : « Tu dois d’abord aller chez le médecin pour un examen médical, afin de prouver que tout est en ordre côté santé. Ensuite, tu dois faire prendre tes empreintes au poste de police pour vérifier que tu n’as aucun dossier criminel. Ces documents doivent ensuite être envoyés à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et à Ottawa. »
Ayant commencé ses démarches en mai 2025, Zoé a finalement reçu son visa seulement cinq jours avant son départ. « C’est très long et stressant, mais quand tu reçois enfin le document, tu ressens un immense soulagement. » Malgré la complexité du processus, elle ne regrette rien : l’expérience lui permet non seulement de poursuivre ses études dans un nouveau contexte, mais aussi de découvrir une autre culture et un mode de vie différent.
Une expérience qui transforme
Au-delà des aspects administratifs et logistiques, une session à l’étranger représente une occasion unique de se dépasser, de découvrir de nouvelles perspectives et d’élargir sa vision du monde. L’expérience de Zoé illustre bien l’esprit du programme : étudier à l’étranger, c’est apprendre autrement, et surtout, apprendre sur soi. Pour plus d’informations sur le programme d’étude à l’étranger à l’UdeS, vous pouvez écrire un courriel à l’adresse suivante : Prog.Echanges@USherbrooke.ca.
Crédit : Zoé Rajotte-Denoncourt